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Corée du Sud | Festival du film asiatique de Deauville 2004 | Rencontres

Baek Wun-Hak

"En Corée, nous n’avons ni les structures ni l’expérience pour produire des effets spéciaux."

"Tube n’est pas un film spécial, c’est juste une tentative de rivaliser avec les films hollywoodiens." C’est ainsi que Baek Wun-Hak (co-scénariste de Shiri) a présenté Tube lors de sa diffusion à Deauville. Avec une position aussi clairement assumée, difficile pour le jeune réalisateur de ne pas apparaître souriant et serein !

Sancho : Quel est le parcours qui vous a amené à la réalisation de Tube ?

Baek Wun-Hak : J’ai commencé dans la publicité avant de débuter dans le milieu du cinéma.

Que vous a apporté votre expérience sur Shiri ?

Beaucoup de choses ! Pour moi on progresse petit à petit - surtout d’un point de vue technique.

Shiri est déjà un film d’action teinté Hollywood. Vous avez déclaré vouloir faire avec Tube, un film plus hollywoodien encore. Quelles sont pour vous les différences entre le cinéma d’action coréen et américain ? Quelles sont les difficultés que l’on rencontre sur le tournage d’un tel film ?

C’est avant tout une question de budget [rires] ! Pour les films américains il y a un budget immense, alors que les nôtres sont tout petits.
Il y a beaucoup de difficultés à tourner un blockbuster. Pour moi c’est une première tentative, et en Corée, nous n’avons pas de système de production. Nous n’avons ni les structures ni l’expérience pour produire des effets spéciaux. Nous avons peu de matériel, et nous faisons par conséquent beaucoup d’erreurs. On corrige, on essaye encore une fois, on corrige encore... et au final on apprend ! Mais j’aime le défi qu’un blockbuster représente, par rapport à un film plus intimiste.

Qu’avez-vous apporté de coréen à l’identité principalement hollywoodienne de Tube  ?

J’ai essayé de m’attarder sur la relation amoureuse entre le héros et Kay. J’y ai beaucoup réfléchi car l’amour en Corée est avant tout psychologique. Mais le résultat final n’est pas satisfaisant - sans doute car Tube est l’une de mes premières expériences.

Vous aviez pourtant déjà développé une histoire d’amour dans le scénario de Shiri ; celle-ci était elle à vos yeux plus réussie qu’elle ne l’est dans Tube ?

Oui, tout à fait. Shiri traitant explicitement du problème entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, il y avait plus de matière sur laquelle s’appuyer pour dépeindre une relation amoureuse accessible.

Vous n’êtes pas le seul réalisateur coréen à vous être essayé au blockbuster - et notamment pour le compte de CJ Entertainment - or tous ont rencontré des difficultés commerciales. Que pensez vous de l’avenir du blockbuster en Corée ? La Corée a-t-elle quelque chose à apporter au film d’action qui puisse toucher un public international ?

Il faut continuer à produire des blockbusters en Corée comme ailleurs, car ce sont eux qui dynamisent le marché. Le film d’action est un genre particulier, au sein duquel on peut néanmoins créer un certain nombre de variations. Mais je n’essaye pas forcément d’apporter beaucoup d’éléments typiquement coréens dans mon travail. Par ailleurs aujourd’hui, les films coréens dominent notre marché ; le cinéma coréen a donc toutes ses chances face aux films américains.

Interview réalisée à Deauville le 12 mars 2004 par l’équipe de SdA en association avec Elan-Films.

- Article paru le vendredi 12 mars 2004

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