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Japon

Bijokan

Japon | 2003 | Un film de Kakehi Masaya | Avec Toshiki Fujikawa, Akiko Yoshii, Aya Kimura, Takashi Ozawa

Bijokan : un terme équivalent en français serait Beautés en Boîte et en anglais Canned Beauties, bien que dans le film le terme apparaisse écrit comme bejocan. En japonais, bijo signifie belle femme/beauté et kan est une boîte de conserve, comme l’anglais can. Le remplacement de bi par be (à prononcer à l’anglaise) ajoutant le sens de être en plus. Après cette petite introduction linguistique, on peut commencer à deviner de quoi il est question.

Bijokan est un petit film pas loin du film amateur qui aurait pu faire un bon court métrage, même si la durée n’excède par l’heure. Perclus de tous les défauts propres à un film de débutant : acteurs très moyens, travail de caméra DV souvent exécrable, l’impression de voir un film fait entre amis (on remarquera l’apparition du réalisateur John Williams), humour un peu potache et platitude du traitement, Bijokan rappelle également énormément le manga Video Girl Ai. On peut d’ailleurs se demander si lorsque le héros casse son magnétoscope, on n’a pas à faire à un clin d’oeil à ce manga.

Aménageant dans un nouvel appartement, Kentarou, un jeune étudiant, découvre que son répugnant voisin semble être particulièrement doué avec les filles. Des dizaines de superbes jeunes femmes quittent régulièrement son appartement le matin venu à la stupeur de Kentarou. Ce dernier est bien décidé à découvrir le secret de son voisin et met la main sur une bejocan, une boîte de conserve qui contient une gelée permettant de produire une petite amie si l’on suit correctement les instructions. Kentarou se retrouve bientôt avec une nouvelle petite amie.

Petite comédie fantastique reposant sur finalement peu de chose, Bijokan souffre énormément de son côté amateur et d’un manque crucial de créativité. L’ensemble est relativement fade et surtout la caricature (le voisin notamment) l’emporte trop souvent sur une quelconque subtilité. D’autant que si l’humour fonctionne dans un premier temps, le film sombre rapidement dans la banalité et le prévisible, loin de la perversité, l’ironie et les personnages plus fouillés de Video Girl Ai. Épuisée la plaisanterie du voisin moche comblé comme un playboy, il ne reste à vrai dire plus grand chose à Bijokan qui tente malgré tout une dernière pirouette en guise de conclusion.

En dépit de tous ces défauts, avouons tout de même que Bijokan se laisse apprécier jusqu’à sa fin (une heure seulement et heureusement) sans être véritablement insupportable. Un peu plus d’imagination et surtout de travail sur la caméra (Kakehi Masaya semble prendre une caméra DV en main pour la première fois et se rêve déjà réalisateur) aurait néanmoins donné un petit plus appréciable à cette comédie que l’on pourrait qualifier de bâclée.

Bijokan est disponable en DVD japonais (zone 2 NTSC), sans sous-titres.

Site officiel : http://bijocan2.s141.xrea.com

- Article paru le mardi 10 janvier 2006

signé Zeni

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