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Japon

Creepy Hide & Seek

aka ひとりかくれんぼ 黄泉がえり遊び | Japon | 2016 | Un film de Kaoru Adachi | Avec Ayane Suzukawa, Kaoru Oosima, Akari Misaki, Runa Amemiya

Vous avez déjà joué à cache-cache avec un fantôme ? Non ? Quel manque de curiosité de votre part ! C’est pourtant simple comme prendre une peluche, lui ouvrir le ventre pour la remplir des organes d’un poulet fraîchement éventré, y rajouter un de vos ongles, refermer le tout avec du fil rouge, immerger la préparation à 3 heures du matin très exactement, puis rejoindre votre cachette dans une pièce préalablement purifiée et munie d’une télévision qu’il faudra allumer, sans oublier un verre d’eau salé (protection indispensable) et la lame qui vous aura servi à abîmer votre doudou... Bon, je vous passe les incantations, comportements à adopter et autres avertissements sur les choses à ne jamais faire pendant le rituel, sous peine de débouchés horribles, mais vous pourrez trouver tous les détails de cette légende urbaine sur internet, moyennant quelques variations.

Quoiqu’il en soit, Kaoru Adachi, réalisateur AV a priori penché sur le scato, vous détaille l’affaire par le menu dans son Creepy Hide & Seek, qui place trois actrices habituées à d’autres possessions aux prises avec un esprit maléfique. Akane, Nozomi et Aya l’ont bien cherché, aussi : obsédées par une vidéo virale montrant une jeune femme pratiquer ce rituel, dans laquelle résonnent les pleurs flippant d’un bébé (j’avoue avoir d’abord cru à un chat, personnellement, mais bon), elles s’emploient à retrouver le lieu dans lequel celle-ci a été tournée. Il s’agit d’un ancien sanatorium abandonné, dans lequel elles vont découvrir que le jeu est bien plus dangereux qu’elles ne le pensaient...

Nous savons les japonais très friands de ce type de surnaturel, et Creepy Hide & Seek s’inscrit dans le tout venant du V-cinema horrifique, en dépit d’une promotion qui promettait bien plus de gore que Kaoru Adachi n’en offre en réalité. N’en déplaise à un empalement enthousiasmant – mais qui demande tout de même au spectateur clément d’ignorer le non alignement des deux extrémités du pal, ainsi que la physique impossible de l’accident – sieur Adachi est moins intéressé par les viscères et autres attributs sanguinolents du genre, que par les petites culottes de ses actrices délocalisées. Les gros plans sur leurs bouches, les lèvres humides, très typés AV, sont sans doute les plus obscènes – mais aussi les plus appuyés - du film, qui reste très prude (à quelques poitrines près) en dépit de l’incorrection permanente de ses cadrages. Le gore partage pourtant de nombreux points communs avec la pornographie, qui auraient du permettre au réalisateur de laisser couler sa verg... pardon, sa verve. Dommage.

Reste une ambiance sympa (l’intro silencieuse à base de chat en ligne, sur un forum spécialisé, est très efficace), des actrices mignonnes, des cadrages bien maîtrisés et un rythme pas déconnant si l’on s’en tient à l’épaisseur du scénario, ainsi qu’une musique électronique réjouissante dans son décalage quasi-expérimental. Toutefois si vous n’êtes pas versés dans les légendes urbaines, j’espère que vous êtes a minima fans de panty shots et d’urbex, sans quoi vous risqueriez de trouver le temps long !

Creepy Hide & Seek est disponible en DVD en mediabook avec trois couvertures au choix chez les Allemands de Midori-Impuls, avec en bonus Ritual (l’intégralité de la vidéo qui sert de point de départ au film) ainsi que le trailer du film.

- Article paru le mercredi 13 octobre 2021

signé Akatomy

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