Horror Hotline... Big Head Monster
Francis Ng et Josie Ho se prennent la tête avec un monstre qui en a une grosse... tête...
"Horror Hotline" est le nom d’une émission radiophonique dont les auditeurs appellent pour raconter des histoires de fantômes, produite par Ben (Francis Ng). Ce show connaît un tel succès qu’une équipe de télévision américaine, emmenée par Mavis (Josie Ho), décide de tourner un reportage sur ce phénomène populaire. Alors que la jeune femme et son équipe filment l’émission en direct, un homme répondant au nom de Chris explique au téléphone qu’il a été témoin en 1963 d’une vision effrayante : un enfant monstrueux à la tête énorme. Tandis que les jours passent, d’autres appels similaires sont enregistrés ; Mavis et son équipe ainsi que Ben, vont enquêter dans un univers pour le moins hostile, sans réellement savoir ce qu’ils cherchent... jusqu’au jour où l’un d’entre eux est retrouvé mort...
Sous ce titre qui peut prêter à rire se cache en fait un film pas drôle du tout ; réalisé par Cheang Pou-Soi (Beach Girl, Diamond Hill), Horror Hotline... Big Head Monster fait parti de ce renouveau du cinéma hong kongais dans le genre horrifique/surnaturel, au même titre que Visible Secret de Ann Hui et autres Nightmares in Precinct 7 de Herman Yau. Soyons honnêtes, les bons films d’horreur ne sont pas légions dans l’ex-colonie britannique et ils prêtent plus souvent à faire sourire qu’à réellement effrayer, ce qui bien entendu n’est pas le but de départ de ce type de production. Alors me direz-vous, en quoi HHBHM se distingue-t-il du reste de la production locale en matière de films d’horreur ? Hormis une réalisation soignée qui évite la plupart des "effets" incombant au genre, on peu noter ici une utilisation de la lumière et de l’obscurité véritablement intéressante, permettant de plonger le spectateur dans une ambiance pour le moins tendue, là un emploi de la bande son (bruitages/musique) en totale adéquation avec les images ; on peut-être quasiment sûr également que Cheang Pou-Soi connaît ses classiques... "arme" malheureusement à double tranchant, je m’explique ; une bonne partie de HHBHM empreinte à l’univers du génial Evil Dead Trap (Shiryo no Wana) réalisé en 1988 par Toshiharu Ikeda, ce qui en soi est plutôt une bonne chose, le gore en moins. On sent également par-ci par-là les influences de deux autres films japonais, à savoir le magnifique Kairo (Kiyoshi Kurosawa /2001) et Ring (Hideo Nakata /1998)... bon jusqu’ici, les références de notre ami réalisateur sont nickelles... mais alors quoi me direz-vous ?! Et bien là où le bât blesse c’est qu’il a vu The Blair Witch Project !... et ce jour là, il aurait mieux fait de ne pas aller au cinéma parce que... sans vouloir vous raconter la fin, il faut savoir qu’elle s’apparente graphiquement et dans ses fondements à celle du film pré-cité. Ce qui franchement, nous laisse un peu sur une touche que je ne qualifierai pas de négative car le film n’est pas gâché pour autant, mais quand même... Disons qu’il est un peu "simple" de ne rien expliquer, même si personnellement cela ne me gêne aucunement.
Alors l’un des points forts de HHBHM est le choix de ses interprètes ; L’immense, l’incommensurable, le demi-dieu, j’ai nommé Francis Ng, qui je vous le rappelle est tout simplement l’un des dix meilleurs acteurs de tous les temps (pour vous dire, il est aussi mortel que David Hess et Thomas Milian réunis !), vu dans The Mission, Full Alert, Too Many Ways to be N#1, et j’en passe, compose un duo de choc avec la charmante Josie Ho (Purple Storm, Sexy & Dangerous 2), qui est mieux les cheveux longs, mais ça, ça n’entre pas du tout en considération dans le film mais je tenais à le préciser... Tous les acteurs sont - sans exception - excellents et contribuent énormément à la crédibilité du film, film qui ne nous fait sourire même pas l’espace d’un instant.
Alors Horror Hotline... Big Head Monster, même si sa fin est discutable, reste l’un des meilleurs films HK d’horreur qu’il m’ait été donné de voir car il possède ce que bon nombre d’entre eux n’ont pas : une vraie ambiance... moi, j’adhère à donf !
VCD/DVD | Edités par Mei-Ah. | Le DVD (pas vu) est au format (1:85), possède une piste son en 5.1 et comporte en bonus une fin alternative.
Il existe en dehors du VCD, un autre VCD, Collector celui-ci, présenté dans une grande boîte ; il contient un troisième disque sur lequel on trouve un documentaire sur le film d’une durée d’environ 20 minutes. La fin alternative existe également sur les VCD.