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Gamera tai uchu kaijû Bairasu - Gamera vs Viras (Destroy
All Planets) Ce quatrième épisode des aventures de Gamera
s'ouvre sur un prégénérique qui ne laisse aucun doute
quant à la nouvelle orientation de la série, déjà
très largement entreprise avec les deuxième et troisième
films: Gamera n'est plus un simple Kaijû, un monstre, mais bel
et bien un "guardian of the universe" en devenir. En effet,
au cours de cette première séquence spatiale, un étrange
vaisseau formé de cinq sphères jaune et noir s'approche
de notre belle planète, "bleue comme une orange". Une
voix - qui s'échappe d'une boule au coeur du vaisseau - déclare
vouloir capturer les humains et coloniser la Terre; heureusement Gamera
s'interpose et détruit l'envahisseur potentiel, qui s'empresse
toutefois de contacter un second vaisseau pour renouveler l'effrayante
tentative... Et oui, je vous avais prévenu dans les articles précédents, et c'est arrivé plus tôt que prévu: Gamera vs Viras est un film pour enfants, dans lequel notre Kaijû déshonoré n'a plus qu'un rôle très secondaire - qui plus est manipulé contre l'humanité, qu'il est désormais censé protéger! En soi, cette approche nettement plus puérile que dans les épisodes précédents - il n'y ici aucune trame "humaine" secondaire - ne serait pas un problème si l'esprit des combats de monstres était bien présent. Mais le film se concentre malheureusement sur les déboires des deux enfants au sein du vaisseau en carton qui clignote, et de leur découverte d'une télépathie pour le moins allégée. Quelques scènes de destruction nous sont bien sûr offertes mais - comble du comble! - la plupart sont des stock shots des films précédents, avec notamment un emprunt massif au premier épisode, en noir et blanc!!! De là à crier au scandale, il n'y a bien sûr qu'un pas que je franchis: SCANDALE! Heureusement pour nous, l'esprit dérangé des scénaristes veille au grain pour nous offrir un final aussi fascinant que... ridicule, il n'y a pas d'autre mot! Car les extra-terrestres n'en sont pas vraiment, ce sont des humains contrôlés par télépathie qui servent de tenues spatiales à des créatures mi-poulpe mi-poirreau, obéissant à un boss du nom de Viras. Mais ce dernier semble bien petit pour affronter un Gamera enfin libéré... qu'à cela ne tienne, toutes nos créatures fusionnent pour former un poirreau géant, absolument superbe dans son inexpressivité (cf photo ci-dessus)! Le combat qui s'en suit est à la fois dantesque et risible; il y a tout de même un moment incroyable au cours duquel Gamera se fait affreusement transpercé par la tête de Viras, à plusieurs reprises... on croit presque au revirement morbide bien sûr, mais il n'en est rien. Vous aurez compris que ce quatrième opus amorce
un virage brutal dans la carrière de la copine de Godzilla: non
seulement la série change de ton de façon radicale, mais
en plus les combats sont quasiment absents, et l'approche très
"poseur" des trois premiers films disparaît complètement. Akatomy - le 22.02.03
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