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Japon

Alleycat Rock : Wild Jumbo

aka Noraneko Rokku : Wairudo Jambo | Japon | 1970 | Un film de Toshiya Fujita | Avec Meiko Kaji, Tatsuya Fuji, Takeo Chii, Jaku Hanbun

Second de la série de films Alleycat Rock, Wild Jumbo n’est pas l’œuvre de Yasuharu Hasebe mais de Toshiya Fujita. Si à cette époque Fujita n’avait pas encore fait véritablement ses preuves, il frappera un grand coup par deux fois quelques années plus tard en signant les deux opus de Lady Snowblood (Shurayuki Hime, Shurayuki Hime : Urami Renga), avec Meiko Kaji, que l’on retrouve évidemment dans Wild Jumbo, comme dans chacun des épisodes de cette série.

Bien que faisant quelque peu référence à l’épisode précédent notamment par la présence des mêmes acteurs (comme Tatsuya Fuji, autre fidèle de la série avec Meiko Kaji), le film de Fujita se distingue cependant assez nettement du style Hasebe. Moins violent que les films de ce dernier, Wild Jumbo est plutôt à classer parmi les seishun eiga (genre mettant en scène la jeunesse, spécialité de la Nouvelle Vague japonaise) que les films d’exploitation.

Nous voici donc avec de nouveau notre bande de joyeux drilles déambulant en Jeep et vivant de petites arnaques tout en passant le reste du temps à s’amuser. Jusqu’au jour où ils décident de passer à la vitesse supérieure et de monter un braquage...

Comme chez Hasebe, on retrouve dans Wild Jumbo quelques références plus ou moins nettes au Western (spaghetti, forcément), notamment par des scènes équestres, quelques dessins apportant une touche "cowboys et indiens" humoristique ou encore un cercueil bourré d’armes.

Mais le film reste avant tout centré sur une histoire d’amour (entre une bourgeoise et un voyou, comme de bien entendu) ainsi que sur les tribulations d’une bande de jeunes à tendance vaguement hippie. Plutôt que de mettre l’accent sur la délinquance ou le viol comme chez Hasebe, Fujita choisit des thèmes plus propres à la Nouvelle Vague (française cette fois). Les jeunes vont ainsi s’opposer logiquement à l’autorité et tout cela va se terminer dramatiquement, comme il se doit.

Sans frapper par son originalité, Wild Jumbo est cependant plutôt agréable et mérite amplement le détour, rien que pour y découvrir Meiko Kaji en bikini, chose rare s’il en est.

Peut-être peut-on reprocher à Fujita sa tendance à nous servir des séquences musicales qui interviennent comme un cheveux sur la soupe. On regrettera notamment des insertions de scènes de concert (la chanteuse étant la motarde de l’épisode précédent, la célèbre interprète Akiko Wada), sans relation aucune avec le déroulement de l’histoire.

Wild Jumbo laissera certainement les amateurs du premier épisode un peu sur leur faim. Mais contrairement au beaucoup plus brouillon Crazy Riders 71, le second film de la série a avoir été réalisé par Toshiya Fujita, il reste un épisode sympathique qui apporte un peu de fraîcheur et un style nouveau à cette série, considérée dans son ensemble.

Alleycat Rock : Wild Jumbo est disponible en VHS au Japon.

- Article paru le vendredi 30 janvier 2004

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