Andaaz
Miss World ou Miss Universe ? Entre les deux mon cœur balance !!
Bon, c’est vrai, j’avoue. Quand j’ai décidé d’acheter ce film, c’était pour me rincer l’œil. Et pour tout dire, j’ai pas été déçu ! Andaaz, c’est la fête des bonnasses ! À ma droite, Priyanka Chopra, Miss World 2000 ! À ma gauche, Lara Dutta, Miss Universe 2000 !! Au centre, Akshay Kumar, Mister Endive 2003 dans la catégorie poids lourd... En bref, deux bombasses pour un "tout laid"... De quoi pas mal fantasmer... C’est vrai quoi... Quand ce sont des chaudasses qui se déchirent pour un bellâtre, on s’incline... Mais quand c’est un mec normal comme vous (pas comme moi... moi je suis exceptionnel :-), eh bien, on s’imagine plus facilement à sa place. Et être à la place de Akshay Kumar dans ce film, c’est le kushi !
Bon, trêve de billevesées, je m’en vais vous conter la terrible histoire de Andaaz !
Raj (Akshey Kumar) et Kaajal (Lara Dutta) font connaissance lorsqu’ils sont encore enfants. Raj est alors un chétif petit garçon avec un léger handicap à la jambe et Kaajal est une dynamique jeune fille. Leur point commun : une fascination sans égal pour l’aviation. Lors d’une "superbe" scène, Kajaal force Raj à participer à une course de rollers (c’est la première fois qu’il en fait et il a des atèles !). Dans un pur remake de Forrest Gump, Raj explose ses atèles et gagne la course. Un grand moment de cinéma !
Raj et Kajaal ont grandi. Nous les retrouvons au collège où Raj est devenu une star du football ! Leur amitié aussi a grandi. Ils ne se quittent pas d’une semelle. C’est à dire qu’en fait, Raj est amoureux mais il ne le dit pas et Kajaal ne voit rien... Kajaal rêve d’épouser un aviateur depuis toute petite donc Raj s’engage dans l’Air Force. Attention au remake Bollywood de Top Gun !!! Son diplôme en poche, Raj revient avec pour seule idée : épouser son amie d’enfance. Mais au moment de faire sa demande, Kajaal lui annonce qu’elle va se marier avec Karan, un pilote d’hélicoptère qu’elle a rencontré pendant que ce couillon de Raj était à l’Académie !!!
Évidemment cet imbécile ne déclare sa flamme qu’une fois le mariage prononcé. Évidemment Kajaal ne peut que le rejeter et les deux amis se séparent.
Raj commence alors une nouvelle vie en Afrique du Sud (c’est connu, les pilotes indiens font toujours un stage là bas quand ils ont le cœur brisé...). C’est comme ça qu’il fait la connaissance de Jiya (Priyanka Chopra). Comme il lui résiste, elle tombe éperdument amoureuse de lui. Attention, la chanson d’amour fantasmée par Jiya peut sérieusement accélérer votre rythme cardiaque !! Il la fuit, mais elle va le poursuivre à Londres où elle va s’incruster comme c’est pas permis. Elle va même séduire ses parents en se faisant passer pour une Indienne respectueuse des traditions (alors que c’était la plus grosse chaudasse de toute la base militaire en Afrique du Sud...). Et ça marche ! Les parents poussent leur fils à épouser Jiya et cet imbécile accepte de se fiancer... Alors là, moi je vous dis que passer de Miss Universe à Miss Monde, c’est vraiment la déchéance...
Mais, ultime rebondissement : Karan n’est autre que le frère de Jiya et celui-ci s’est tué dans un accident d’hélicoptère dont Kajaal a été l’unique survivante. Veuve et éplorée, Kajaal fait son grand retour dans la vie de Raj.
En résumé : Raj aime Kajaal mais il est fiancé à Jiya qui est la sœur de Karan qui est le mari mort de Kajaal qui ne s’autorise toujours pas à aimer Raj alors que, en fait, elle l’a toujours aimé ! Comment tout cela va-t-il finir ? Vous le saurez en regardant le film !
Alors, vu qu’on a regardé le film ensemble avec Torrente Wong, nous vous proposons d’en faire une critique en binôme :
TT : Alors Torrente, Miss World ou Miss Universe ?
TW : Tout d’abord un grand merci à toi, cher Terry (je peux t’appeler Terry ?) de me poser cette question et ainsi de me laisser parler de ces deux ravissantes créatures.
Pour répondre à ta question, je dirai évidemment les deux (oui je suis gourmand) mon neveu. Mais trêve de plaisanteries fines et parlons un peu du film (attention article hautement sexiste :-). Il faut reconnaître que pour des débutantes nos deux Miss n’ont rien à envier à la sublime Aishwarya Rai. Alliant finesse de jeu et beauté, elles illuminent l’écran et ensorcellent le spectateur et... pardon Terry ??? Veuillez m’excuser, Terry me recommande de laissez tomber la finesse et de m’attarder un peu plus sur la beauté de nos charmantes Miss.
Vous vous en doutez quand on a Miss World 2000 et Miss Universe 2000 dans un film, il serait vraiment bête de frustrer le spectateur en les faisant jouer des rôles de nonnes (ou alors lubriques). Pourtant la première partie reste dramatiquement sage, et à part contempler le visage, certes magnifique de Lara Dutta, le spectateur en est pour ses frais (en l’occurrence mon ami Terry, dans ce cas là).
Heureusement, les choses changent radicalement avec l’arrivée de Priyanka Chopra, une brune incendiaire capable de déclencher une bagarre rien qu’en jetant des regards innocents à tous les mecs qui passent à sa portée, lors d’un bref trajet en moto. Il faut dire que Priyanka Chopra est la reine du rentre dedans et que notre pauvre Raj à bien du mal à lui résister.
Ah oui, une chose que j’ai oubliée de vous dire à propos de Priyanka Chopra, c’est que si son visage n’est pas aussi beau (et encore tout est subjectif) que celui de Lara Dutta, elle possède par contre des formes que nous qualifierons de très attrayantes. Et là, attention les yeux. C’est à un véritable show de Priyanka Chopra que nous avons droit lors d’une séquence musicale des plus sympathiques. Ca commence par une danse lascive dans une robe bien transparente et sous la pluie, ça continue par des déhanchés dans des tenues toujours très déshabillées et ça se termine par des poses langoureuses collées au corps de Raj que la morale réprouve. Comme le fait remarquer Terry un peu plus haut, le palpitant en prend effectivement un sacré coup. A la vision de cette scène d’anthologie, on se dit que ce film est finalement fort sympathique. Il devient carrément excellent à la vision de la dernière chanson.
Ce n’est quand même pas tous les jours que l’on a Miss Monde et Miss Universe dans son film, et le réalisateur loin d’avoir les yeux dans ses poches, l’a bien compris et nous offre pour finir une deuxième scène musicale d’anthologie. Imaginez juste Miss Universe et Miss World en plein désert, dans des tenus cuirs avec jupes courtes bien comme il faut (là le rea s’est vraiment fait plaisir) et vous aurez une petite idée de ce qui vous attend. Désolé mais je n’en dirai pas plus. Mais je parle, je parle et j’en oublierai presque de vous dire que Andaaz est aussi une sacré comédie due en grande partie à Akshay Kumar, son acteur masculin.
Alors Terry, Akshay Kumar endive ou navet 2003 ?
TT : Hum hum... A priori, ce n’est pas facile de choisir... Cependant, j’ai un avantage sur toi, Torrente, je parle Hindi couramment et justement "ANDAAZ" peut se traduire en français par "ENDIIIVE" ! Le titre du film ne laisse donc planer aucun doute : Akshay Kumar est une grosse endive indienne de premier choix ! Il a tout pour lui cet homme-là ! Il a un sourire de vainqueur, un brushing (ou thermobrossage pour les francophones acharnés...) à la Philippe Gildas, le regard mort d’un cocker dépressif et un physique de star 100% made in Bollywood (càd gras quand il est habillé mais musclé lorsqu’il est torse nu !). Il faut tout de même avouer qu’il pleure très bien et qu’il est presque convaincant dans son rôle de pilote de chasse avec ses Ray Ban. Malheureusement, son avion à hélice ruine sa crédibilité...
Enfin... Comme je le disais au début de cet article, on n’est pas là pour l’endive, on est là pour les Miss !
Petite précision, "ANDAAZ" est un mot indien mystérieux pour l’occidental que je suis, il peut se traduire par "allure" ou "style" mais aussi par "estimation" ou "à la louche" voire même par "en gros" (je parle réellement Hindi...). Autant vous dire que la traduction de ce mot varie comme la météo et que je ne sais pas quel temps il faisait le jour où les producteurs ont choisi ce titre. Je vous propose tout de même l’équivalent français suivant : "En gros, il a une allure d’endive, mais il estime qu’il a le style suffisant pour se la jouer difficile avec deux bombasses moulées à la louche". C’est un peu long, ça ne veut rien dire mais c’est pas grave...
Mais, dis-moi Torrente, que penses-tu de la performance de Johnny Lever aka "le Louis de Funes Indien" ?
TW : Johnny qui ??? Ah oui, Johnny Lever, l’empereur des seconds rôles, le roi des faire valoir, le Dieu des sidekicks. Je dois dire que tu me poses une sacré colle Terry parce que 1) Ca fait déjà un petit moment qu’on a vu le film, et certain détails m’échappent. Je le reconnais c’est pas très pro de ma part mais comme on dit ce sont les aléas de la vie. 2) Honnêtement quand on a Miss World et Miss Universe dans film, vous croyez vraiment que l’on peut retenir la prestation d’un petit gars bedonnant aux yeux globuleux ?
J’avoue, je suis un peu méchant avec notre Johnny favori qui franchement relève le niveau dès qu’il apparaît avec Mister Endive 2003. Gaffeur, mais toujours de bon conseil, apportant un peu d’humour quand l’endive se lamente sur son sort et nous fait son regard de cocker triste, et aimant bien jouer les entremetteurs pour aider son pote à conquérir sa belle (on a beau être le sidekick, on n’en est pas moins intelligent), c’est le parfait partenaire comme on en trouve à la pelle dans le cinéma indien.
Mais bon, il s’agit de Johnny Lever, et quand on joue aussi subtilement que Johnny (vous croyez qu’il vient d’où son surnom de Louis de Funes indien ?), alors moi je dis respect. Surtout que l’ami Johnny nous gratifie aussi d’une petite danse, et il faut bien le reconnaître, il se débrouille pas mal l’animal. Remarquez quand on danse avec une bombe, on est soudain capable de tout (même de se ridiculiser, et là je sais de quoi je parle).
A propos Terry, les danses ? les chants ? tu nous donnes ton avis ?
TT : Franchement... Je ne me rappelle pas des chansons tant mon regard (et mon deuxième cerveau) était fixé sur les déhanchements suggestifs de ces demoiselles. De toute façon, ce n’est pas grave puisque l’intérêt du film repose principalement sur leurs physiques de rêve. Les chants, les danses, le scénario, l’Endiive et Johnny ne sont là que pour les mettre en valeur. En fait, je pense que les producteurs pourraient encore faire mieux en faisant directement un film qui se passerait pendant l’élection de Miss India. Comme ça, il y aurait des tonnes de bonnasses qui se trémoussent devant la caméra pour notre plus grand plaisir de mâle (prononcer : "mèèèèyeleu" comme le dit si bien Trey Parker dans l’excellente chanson de DVDA dans la BO de BASEketball).
Bon, Torrente, je sais ce que tu vas me dire : "Dis-donc, Terry, c’est pas toi qui défendais les droits de la femme indienne dans ton article sur Biwi N°1 ? Qu’est-ce qui t’arrive ?"
Et là, je te réponds : "C’est pas la même chose ! Je défendais les droits de la femme à tête de Ouistiti pas les droits de la bombasse !" Euh... Non, c’est pas ça... Je reprends... "C’est pas la même chose ! Je défendais la femme indienne contre les machos indiens mais pas contre les machos français." Euh... Non, c’est pas ce que je voulais dire... "C’est pas la même chose ! Dans Biwi N°1 on avait une femme soumise qui se bat pour récupérer un mari infidèle qui ne la mérite pas, et là on a deux femmes émancipées qui se battent pour l’amour d’une endive qui les mérite (c’est une gentille endive pleine d’amour !), c’est différent, c’est pas pareil (comme Balisto) ! Et puis, on peut très bien respecter les femmes et apprécier l’esthétique d’un corps (ou même deux !). Non, mais !"
Mon gros Torrente, je te laisse conclure cet article...
TW : Trop d’honneur mon cher Terry. Je crois qu’objectivement, les lecteurs auront compris qu’Andaaz vaut essentiellement le coup d’oeil (pour ne pas dire les deux yeux) pour son casting de Miss fort jolies (on ne reviendra jamais assez dessus), quelques chansons sympathiques, et un humour parfois bien involontaire.
En conclusion, un film qui s’adresse donc avant tout aux mâles (qui ont le coeur solide),et à regarder exclusivement entre amis mâles.
PS de TW : Je tiens à préciser, et Terry se joint à moi, que cet article hautement sexiste n’est dû qu’à la vision de ce film qui a tendance à chambouler les hormones.
Les auteurs étant dans la vie de tous les jours de parfaits gentlemen qui respectent au plus haut point la gent féminine. Merci de votre compréhension.
PS de TT : On a reproché à Andaaz son manque d’originalité (triangle amoureux vu et revu 3 millions de fois à Bollywood) et rien n’est plus vrai puisque c’est déjà le deuxième remake portant ce titre. Il existe un Andaaz de 1949 de Mehboob Khan avec Raj Kapoor, Nargis et Dilip Kumar. Film considéré comme le père de tout les triangles amoureux de Bollywood, un classique incontournable, donc. D’après le résumé, ce film semble plus ambitieux scénaristiquement parlant que son remake. À vérifier...Il y a aussi un Andaaz datant de 1971, de Ramesh Sippy avec Shammi Kapoor, Rajesh Khanna et Hema Malini. Le résumé que l’on trouve sur IMDB semble assez éloigné de la version 2003. Le film a été éreinté par la critique, mais le succès public était tout de même au rendez-vous. En effet, fin août, s’est tenue une fête célébrant le 100e jour d’exploitation du film, c’est un hit ! Comme quoi il suffit parfois d’une idée simple ("Tiens, et si je mettais Miss World et Miss Universe dans le même film ?") pour que ça marche. Je ne sais pas si on doit s’en réjouir ou s’en inquiéter...
Le DVD : TIPS EXPORTS - 146 min - 2,35:1 - DD5.1 - NTSC All zone - Hindi - Sous-titre anglais - Chapitrage - Accès aux chansons - Bandes-annonces DVD
Le site officiel : http://www.andaazthefilm.com/






