Bayside Shakedown 2 - Save the Rainbow Bridge
Le commissariat de Wangan, 5 ans après...
Un vampire sévit dans les rues de la capitale nippone, tandis que des pickpockets ultra-organisés font trembler les forces de l’ordre... Aoshima en a marre. Marre de n’être affecté qu’à de menus larcins, et malgré tous ses efforts pour trouver "la" grosse enquête, il est chargé de s’occuper de "l’affaire du vampire de Tôkyô". Alors qu’il erre dans le quartier d’Odaiba à la recherche d’un quelconque indice, il trouve le cadavre d’un homme étrangement saucissonné, près du Rainbow Bridge. Crime SM ? Règlement de compte ? Toujours est il que l’affaire est trop importante pour lui, et qu’il se retrouve - une fois de plus - supplanté par le Honten (aka la MPD), Muroi en tête... pour un certain temps ! Les têtes "pensantes" de la police nippone, estiment qu’il serait bien vu et politiquement plus correct de confier la responsabilité de l’enquête à une femme ; Okita, jeune femme intelligente, dynamique, arriviste et prétentieuse, est donc propulsée à la tête de l’affaire du Rainbow Bridge, au nez et à la barbe de Muroi, dont l’ego en prend un sacré coup.
Une fois de plus donc, la "grande" police investie le commissariat de Wangan, en y dépêchant une centaine de fonctionnaires, ainsi qu’une grosse artillerie technologique... mais pendant tous ces aspects politico-infantiles intra-police, un second cadavre, celui d’une femme cette fois-ci, est retrouvé. Un témoin affirme avoir vu le visage du meurtrier. Ce témoin est une jeune femme qui n’est autre que la secrétaire de la victime ; effectivement, un point commun lie les deux assassinés - en dehors de l’aspect SM du crime -, qui étaient des chefs d’entreprises basées à Odaiba... Aoshima et Sumire se voient confier la protection du témoin par Okita, en plus de devoir s’occuper du vampire et des pickpockets ; bref, une journée comme bien d’autres dans le commissariat de Wangan...
Cinq ans d’une attente frénétique et inespérée auront été nécessaires pour retrouver enfin les aventures du commissariat de Wangan sur grand écran ! Odoru Daisôsasen, ou comment une série télévisée de onze épisodes est devenue l’un des phénomènes les plus importants de la société nippone actuelle. Récemment, une enquête menée auprès d’un échantillon de la population japonaise a donné un résultat plutôt édifiant : sur cent personnes, sept seulement n’ont jamais vu un épisode de cette mythique série ! Plus prophétique que l’inspecteur Stefan Derrick en son propre pays, Odoru Daisôsasen est la référence télévisuelle nippone des 90’s (chaque décennie possédant la sienne ; les cultissimes Tayô ni Hoero ! pour les 70’s, et Abunai Deka pour les 80’s) en matière de série policière. Et dire qu’il s’agit d’un véritable phénomène est un doux euphémisme ! Il suffit pour ça de visiter les studios de Fuji Terebi à Tôkyô (justement à deux pas du Rainbow Bridge), pour constater l’engouement immodéré que suscite l’univers du commissariat de Wangan, puisqu’un étage entier lui est consacré ; produits dérivés allant du porte-clef au coupe-vent en passant par le frisbee ou les boîtes à gâteaux , dans un sanctuaire dédié à la surconsommation, démesuré et jouissif.
...une chose demeure certaine, on ne change pas une équipe qui gagne ! A ma droite, dans le coin scénario, Ryoichi Kimizuka qui sévit déjà sur la série télévisée, sur une flopée de dorama tel Sayonara, Ozu Sensei, ainsi que sur le premier opus cinématographique Odoru Daisôsasen The Movie. A ma gauche, dans le coin réalisation, Katsuyuki Motohiro, réalisateur maison de Fuji Terebi qui quant à lui s’occupa de mettre en scène l’intégralité de la série télé, le premier film, et quelques œuvres tout aussi connues que Space Travelers et Satorare...
Au niveau du casting, idem, de Yuji Oda (Aoshima) à Toshirô Yanagiba (Muroi), en passant par les merveilleuses Miki Mizuno (Kashiwagi) et Eri Fukatsu (Sumire), ou les excellents Yûsuke Santamaria (Mashita) et Chôsuke Ikariya (Waku) - tous sont au rendez vous, cinq ans après, pour des retrouvailles agrémentées de quelques "nouveaux" venus dans l’univers de Wangan, tels Miki Maya dans le rôle d’Okita, Koh Takasugi en chef du SWAT, ou encore Takashi Okamura (du duo comique 99) dans un rôle... inattendu !
OD2 s’ouvre sur une attaque terroriste dans un paquebot de luxe... des hommes cagoulés en tenue de camouflage, prennent en otage des pontes de la police tokyoïte ; qui sont ces hommes ? Que veulent-ils ? Le spectateur ne va pas mettre longtemps à le savoir... l’un d’eux retire sa cagoule : c’est Aoshima ! Il s’agit d’un exercice auquel les membres du commissariat de Wangan se sont "gracieusement" prêtés, afin que la police démontre devant un parterre d’invités prestigieux (politiques, médias...) l’efficacité du SWAT... Seulement, tout ne se passe pas comme prévu ; Aoshima, Sumire & co. ne constituent pas un gibier facile, et c’est en perdants - le mot est faible, puisqu’Aoshima et ses collègues infligent une véritable déculottée aux membres du SWAT ! - que sortent les hommes surentraînés du groupe d’intervention spéciale. Si du côté du team Wangan, le sourire est clairement affiché, les pontes et hauts dignitaires de la police sont beaucoup moins aux anges. Le résultat, sans appel, est quasi-immédiat : tous les salaires des "Wanganiens" sont diminués... sur le champs ! Et l’unique responsable mis en cause n’est autre que... Aoshima !
...comme à l’accoutumée dans l’univers d’OD, les petits crimes côtoient les grandes affaires, et les relations humaines sont mises en avant. Les flics de Wangan ne sont pas des adeptes des ordres, et aiment n’en faire qu’à leur tête, à l’image du vieux briscard Waku, qui part mener son enquête de son côté (et découvrira des éléments importants - les poires...), sans prévenir personne...
Vous l’aurez compris, OD2 reprend le schéma classique de l’univers d’OD (série TV, épisodes spéciaux, OD1), à savoir une grosse enquête sur laquelle viennent se greffer de plus petites, l’éternelle lutte des classe au sein de la police, les relations entre les différents protagonistes, leur rapport à l’ordre, etc. L’évolution la plus marquée est bien évidemment celle des personnages qui, cinq ans après leur dernière enquête "publique", ont évolué tant sur le plan du caractère qu’au niveau de leur carrière - l’exemple le plus probant étant Mashita, devenu l’un des négociateurs les plus en vue du moment !
Cinq ans après OD1, ce Rainbow Bridge o Fûsaseyo ! est au final un pur moment de bonheur cinématographique, une espèce d’énorme épisode de près de cent quarante minutes qui reprend tous les ingrédients de la série originelle, en plus grand, plus beau, plus fort !!! A mi-chemin entre la farce et le drame humain, OD2 vous emplira d’un joie intense procurée par la vision d’un film aux allures de polar jubilatoire !
En salles au Japon depuis le 19 Juillet 2003.
Info : Une international version est visible sur les écrans nippons depuis le 20 décembre ; son remixé estampillé Skywalker Sound, crédits des génériques en anglais, cette version est écourtée de 18 minutes !!
La musique signée Akihiko Matsumoto est disponible en CD (et contient en bonus, un DVD très axé sur Yuji Oda, d’une durée de 2’30). Rhythm and Police Original Soundtrack IV / The Movie 2 [réf . UMCK-9527].
Bonus
Site Officiel: http://www.odoru.com
Site Officiel coréen: http://www.danceagain.co.kr






