Beautiful Dreamer
Deux flics ; une femme, un homme. Elle, une hurluberlue un peu fofolle. Lui, taciturne et cynique... Cette équipe de rêve fait partie de la Keizoku, brigade de la police Tokyoïte spécialisée dans les affaires non-classées...
Pas facile. Non, vraiment pas facile de parler d’un film dont on a compris que 20% des dialogues (au maximum !)... bah oui je sais, mais quand on aime et qu’on veut faire partager sa passion... on est comme ça à SdA !
Avant d’en arriver à l’histoire de Beautiful Dreamer (hum... enfin ses grandes lignes), un petit rappel historique s’impose. Au départ, Keizoku est un dorama, comprenez par-là une série télévisée. Cette série produite par la TBS comporte 11 épisodes plus un TV Special. On y suit les enquêtes de la Keizoku donc, comme je vous le disais un département un peu particulier de la Tokyo Metropolitan Police Force, puisqu’il est spécialisé dans les cas non résolus. Les deux "héros" sont Jun Shibata (Miki Nakatani - Ring (1,2), Chaos), une jeune femme très intelligente, un peu bizarre mais surtout très maladroite, et Tohru Mayama (Atsuro Watabe - Swallowtail Butterfly, Inugami), un flic dur à cuire, cynique et bougon, qui s’est retrouvé muté dans ce service sans vraiment savoir pourquoi... voilà pour ce qui est de la micro-présentation...
Attention ! Cet article va atteindre un certain paroxysme juste après ce point. N’ayant malheureusement pu visionner Keizoku/Beautiful Dreamer avec ce que l’on a commune habitude d’appeler des sous-titres et n’étant pas bilingue français/japonais, je vais plutôt vous faire part des mes impressions concernant ce film. Au niveau de l’histoire en elle-même, voici quelques éléments que j’ai pu en tirer. Une jeune femme, Nanami, invite les rescapés d’un naufrage dans lequel seuls ses parents ont péri. Jun Shibata s’y rend accompagnée de son compère Mayama. Il s’avère en fait que Nanami élimine un à un les survivants, certainement par jalousie mais également par pulsions meurtrières ; pulsions meurtrières qui pourraient venir de l’île sur laquelle tout ceci se déroule, puisqu’elle paraît vivante...
Voilà donc pour ce que j’ai - en gros - compris de l’histoire... on est clairement dans le surnaturel, et c’est d’ailleurs l’un des attraits principaux de Keizoku, sorte de X-files (puisqu’il est de mise, de nos jours, de tout comparer) en plus drôle et plus gore... bon, n’étant pas un spécialiste de la série américaine je ne m’aventurerai pas plus loin de peur de m’attirer les foudres des fans. Toute la première partie du film est très proche de la série TV (Keizoku), à savoir un humour prônant le non-sens ; à titre d’exemple, une séquence du film nous fait découvrir des policiers ouvrant des poubelles et découvrant dans chacune d’entre elles des morceaux de cadavres découpés. Arrive enfin la dernière à l’intérieur de laquelle se trouve la tête de la victime, un homme. A ce moment précis, sa femme, en pleurs, se rue sur la poubelle et saisie la tête ; les policiers réussissent à la lui reprendre et, alors qu’elle les poursuit, ils se font des passes tout en courant, transformant la tête en ballon de rugby...! Oui, c’est sûr, ça peut paraître étrange comme ça mais je vous jure que ça fait rire sur le moment.
La dernière demi-heure du film qui vire ouvertement au tragique, est peut-être la plus difficilement compréhensible pour quelqu’un ne parlant pas japonais ; on est dans une ambiance onirique où souvenirs, fantômes, visions cauchemardesques et autres bizarreries se mêlent... formellement c’est très beau à regarder.
Contrairement à pas mal de dorama, Keizoku possède dans ses épisodes certains partis-pris de mise en scène très intéressants que l’on retrouve, encore mieux exploités, dans le long-métrage ; le réalisateur ose, et le résultat est payant (le générique d’ouverture m’a fait penser, toutes proportions gardées, à Tetsuo II de Shinya Tsukamoto...). Bref, je ne sais pas si cet ersatz de critique vous a donné ne serait-ce qu’une petite envie de découvrir ce film, mais si c’est le cas, sachez que vous serez certainement enchanté par cet étrange et envoûtant voyage...
DVD | TBS - Kadokawa - King Records | Zone 2 | NTSC | Format : 1:1:85 - 16/9 | Image : Un beau pressage anamorphique, mais des couleurs un peu ternes (mais peut-être est-ce voulu ?...) | Son : Un excellent Surround 4.0, discret quand il le faut et très efficace lorsqu’on s’y attend le moins | Suppléments : Galeries de photos, Making of (90 min !), trailers/teaser,...du bon boulot ! Le gros "Hic"... pas de sous-titres !!! Ouin !!!!



