Bloody Justice
Bon, et bien voilà, tout ça c’est encore de ma faute. Tellement sous le charme après ce grandiose navet qu’est Metropolitan Police Branch 82, troisième du nom, dans lequel Chieko Shiratori faisait équipe avec la redoutable Tomomi Kuribayashi, je me suis mis en tête - c’est ça ausi, hein, le fétichisme forcené - de trouver d’autres films avec damoiselle Shiratori... Alors y’a bien sûr le Zero Woman : Dangerous Game critiqué en ces pages par Kuro il y a quelques mois de celà, une série de DVDs "softs" présentant des séances photos dénudées de l’ "actrice" (quiconque a vu MPB82 comprendra le pourquoi du comment de l’utilisation des guillemets), un certain Twilight Syndrome sur lequel je n’ai pas encore réussi à mettre la main, un petit nombre (repertorié, du moins) de titres introuvables... et puis ce film d’origine inconnu, qui semble remonter à plusieurs années.
Répertorié sur Yesasia.com sous le nom Boody Justice (ce qui ne veut rien dire du tout, nous sommes d’accord), je me suis permis de choisir Bloody Justice comme titre "occidental". J’aurais aussi bien pu retenir Body Justice, ou même Booty Justice, tiens, avec pas mal d’humour déplacé... Vu que le film n’apparaît dans aucune filmographie connue, de toute façon...
Pendant le générique, on découvre Chieko (toute jeune) en train de se défendre, en petite tenue et ensanglantée, contre deux hommes que l’on devine aisément être des violeurs patentés. A l’aide d’un couteau, elle vient à bout de ses assaillants. Elle est arrêtée et amenée devant une vieille femme bien flippante.. qui va faire d’elle une justicière secrète au service du gouvernement, pour défendre les femmes violées ! Tout ça, ça sent le Zero Woman, mais aussi la série des Prisoner Maria et j’en passe...
Mais revenons à notre superbe long métrage de 64 minutes.
Une fine équipe de quatre jeunes hommes, dirigés par un nonchalant voyou en imperméable noir, s’amuse à violer les femmes à la pelle. Super discrètement, ils enlèvent leurs proies dans la rue, en plein jour, pour les violer dans leur camionette uktra-kitée et tout aussi discrète - quand ils ne se rendent pas directement, en bons VRPs de la débauche, chez l’habitant... D’ailleurs, la deuxième victime du film n’est autre que Kaori, la voisine du personnage interprété par Chieko (Ryuko ? Rieko ? Je n’ai pas vraiment attrapé son prénom, désolé...). Un beau jour, elle se fait gentiment violer à domicile, donc, et nos lascars s’amusent bien - à tels point qu’ils prennent pleins de photos pour faire chanter la victime, et qu’ils reviennent même le lendemain. Kaori n’y tient plus, et se suicide, créant le désespoir de son mari. Chieko a l’occasion d’aperçevoir les malfaiteurs : il s’agit bien sûr de ceux dont elle a été chargée de s’occuper par la vieille femme du début, par le biais d’une interface informatique prenant les traits d’un chien qui parle (sans justification, et donc sans commentaires)...
Voila, un scénario classique qui donne lieu à un film d’exploitation ni mauvais, ni bon : des viols de mauvais goût pour bien asseoir la légitimité de Chieko, le tout baigné dans le "quota Shiratori" habituel (finalement c’est ce que je cherchais, non ?) : séance de workout en petite tenue, partie de jambes en l’air avec son salaryman transparent de mari, tenue démesurément suggestive pour attirer les malfrats - le tout souligné par une réalisation simplement fonctionnelle (et donc non critiquable), et des acteurs plutôt risibles (sauf Chieko, finalement, qui s’en tire bien mieux que dans MPB82). Au moins, ça ne dure pas longtemps, et on n’a donc pas l’occasion de s’ennuyer. J’ai connu à la fois de meilleures et de plus mauvaises façons d’occuper une heure et quelques minutes ! Après, c’est juste une question d’emploi du temps... ou de degré de fétichisme ! ;-)
PS du 12.03.2003 : Ce sacré Kuro a réussi à trouver non seulement le titre du film, mais aussi son réalisateur et une partie du casting ! Il semblerait même qu’il y ait un deuxième épisode avec Chieko...
Dispo en VCD, image plein cadre sous-titrée chinois, ainsi qu’en VHS au Japon.

