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Chine

Détective Dee : La légende des Rois Célestes

aka Detective Dee : The Four Heavenly Kings - 狄仁杰之四大天王 - Dí Rénjié : zhī Sìdàtiānwáng | Chine | 2018 | Un film de Tsui Hark | Avec Mark Chao, Carina Lau, Shaofeng Feng, Sichun Ma, Kenny Lin

L’impératrice Wu conspire pour faire remplacer Detective Dee par un de ses séides, et organise pour ce faire une démonstration devant l’Empereur afin qu’il fasse étalage de ses pouvoirs magiques. Mais elle n’est pas la seule à comploter et se trouve face à une plus forte partie. Des guerriers masqués commettent plusieurs crimes sous les yeux de l’Empereur, qui est même un temps menacé physiquement. L’heure est grave pour l’empire, et seul Dee semble être à même de sauver la situation...

Dans ce troisième épisode de Detective Dee, Tsui Hark, nous offre ce qu’il sait faire de mieux : un film d’aventure échevelé où il fait preuve de sa proverbiale prodigalité visuelle. Il travaille en terrain connu, une Chine mythologique lui permettant de donner libre cours à son imagination flamboyante. La limite du film est sans doute là, le réalisateur hongkongais ne se met pas en danger.

Tsui Hark évite un écueil présent dans son avant-dernier film La Bataille de la Montagne du TigreLa Bataille de la Montagne du Tigre en ne diluant pas son récit dans des sous-intrigues. Il glisse seulement un début d’amourette, bien intégré dans le film, entre le bras droit de Dee et une tueuse. Malheureusement, ce nouvel opus manque d’acteurs disposant d’un véritable charisme, à l’exception de Carina Lau dans le rôle de l’impératrice. L’enquête de Dee ne manque pas elle de rebondissements, qui assurent que le spectateur ne sera pas tenté de regarder sa montre.

Depuis une séance catastrophique de l’épisode 7 de la Guerre des étoiles en 3D dans une salle des Champs Élysées, je fuis ce format comme la peste. La 3D est une des bonnes surprises de ce film : les couleurs sont suffisamment vives et l’absence de netteté dans la profondeur de champ est compensée par les mouvements de caméra, dont on sait Tsui Hark friand.

Peu de réalisateurs ont une mise en scène aussi fluide que la sienne et il en apporte ici une nouvelle preuve. Même si - un ami m’en faisait récemment la remarque - cette fluidité rend les scènes d’action un peu lisse alors que des discontinuités seraient les bienvenues.

Elles sont cependant spectaculaires et toujours aussi lisibles. Je me répète par rapport à mes critique de ses films précédents : Tsui Hark ne cède pas à la mode - et c’est tant mieux – qui consiste à faire appel à un montage survolté pour créer des scènes d’actions efficaces. L’homme connaît son affaire.

Survolté est un adjectif qui s’applique ici seulement aux multiples combattants visibles à l’écran. Pour mon plus grand plaisir, le cinéaste a de nouveau fait preuve d’une belle créativité pour créer ces guerriers aux armes extraordinaires. Le bestiaire fantasmagorique qui est de la partie vaut également le déplacement.

Détective Dee : La légende des Rois Célestes sort sur les écrans français le 8 août.
Merci à Zvi David Fajol de Mensch Agency.

- Article paru le vendredi 3 août 2018

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