Electrical Girl
Pierrette Brès qui se touche pour nous donner les résultats du tiercé, c’est ça la magie du "Category III"...
C’est avec une certaine jubilation que j’attendais l’arrivée de cette Electrical Girl, qui, depuis quelques mois m’intriguait aux vues de son synopsis et de son affiche... Jugez plutôt : Jan (Sophie Ngan -Conspiracy, Naked Poison,...), une Office Lady bien ancrée dans son époque, a un petit problème ; lorsqu’elle est sexuellement excitée, notre jeune amie produit de l’électricité ( !!)...Hum ! Bon là déjà on est en droit de se poser des questions sur la santé mentale du scénariste (Szeto Cheuk-Hon -en vrac Zu, My Lucky Stars, Mr Vampire, Dr.Wai,...- ouais moi j’balance !), mais le meilleur est à venir...quand Jan atteint le nirvana, elle a des visions, et pas n’importe lesquelles puisqu’il s’agit des numéros gagnants de la loterie ! Suffit pour l’histoire qui, vous l’aurez compris, n’aurait pu naître ailleurs qu’à Hong-Kong, ville de tous les excès scénaristiques.
Autant vous le dire tout de suite, le Cat III de la jaquette n’a été apposé sur ce film que pour deux ou trois paires de seins - on est TRES loin de The Untold Story ou de Camp 731 ! Electrical Girl est plutôt à regarder comme une farce érotique (ou une comédie rose, appelez ça comme vous voulez), teintée de fantastique, qui se suit sans ennui. Certaines séquences méritent de figurer dans l’anthologie du cinéma en dix volumes, telle, par exemple, celle où un médecin quinquagénaire retire violemment la culotte d’une jeune femme, lui "tripote" les seins et lui lèche tout ce qui lui tombe sous la langue, tout ceci, bien sûr, baignant dans une cacophonie de gémissements féminins, pour finalement que la donzelle lui demande : "Mais que faites-vous ?"... j’applaudis des deux mains tellement c’est grand (et je ne parle pas du mini dialogue qui suit leurs ébats...). Passons sur le fait qu’un homme ira jusqu’à se mettre un préservatif sur la langue pour ne pas se la brûler (amis du bon goût, bonsoir)...d’ailleurs cet organe (la langue) est récurrent dans le film puis qu’une (sublime) scène dans un ascenseur nous en montre une de belle taille après une petite électrocution (l’un des protagoniste la prenant pour une cravate...).
Bowie Lau (Deadly Camp, Killers from Beijing,...), ose même parodier Leone (et Morricone lors d’un cover de Le Bon, la Brute et le Truand interprétée par un Kazoo/Synthé) en mettant en scène notre héroïne face au chef de Triades du film Brother Kau, interprété par un Lam Suet quelque peu différent de celui de l’excellentissime The Mission (Johnny To Kei-Fung). Voilà donc, Electrical Girl n’est certes pas un chef-d’œuvre (et est loin de l’être), mais y prétend-il ? Certainement pas, c’est un petit film agréable, qui ne se prend pas au sérieux , possède son lot de surprises (bonnes comme mauvaises), et a le mérite de ne pas être ennuyeux...
DVD (HK) | Universe | Format 1:66 | Transfert 4/3 | Images : Belles hormis quelques taches de pellicule. | Son : Mono propre | Sous-titres : comme d’habitude un anglais assez approximatif mais compréhensible. | Suppléments : 4 trailers (dont celui du film)


