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Hors-Asie

Friday Night Lights

USA | 2006 | Pilote réalisé par Peter Berg, d’après le roman de Buzz Bissinger | Avec Scott Porter, Minka Kelly, Taylor Kitsch, Adrianne Palicki, Gaius Charles, Zach Gilford, Aimee Teegarden, Kyle Chandler, Connie Briton

It’s only football.

Friday Night Lights a d’abord été un best-seller, puis un long métrage avant de devenir une série. C’est au réalisateur du film Peter Berg, que l’on doit sa transposition au petit écran. Si les yeux sont le reflet de l’âme, l’équipe de football américain du lycée sont ceux de cette petite ville américaine. Une religion profane pour ce petit bout d’Amérique, qui vit au rythme de son équipe.

Le coup d’envoi de la saison de football a été donné. Toute la ville de Dillon compte sur son quarterback vedette pour les mener au Saint Graal : le titre de champion de l’Etat. Ce scénario est rapidement mis à mal lorsque le quarterback, Jason Street se blesse grièvement en tenter d’intercepter un joueur adverse en route pour un « touch down ». Cet incident déclenche une véritable onde de choc dans la petite communauté. Le coach, Eric Taylor doit trouver une solution pour faire triompher son équipe. S’il est porté aux nues en cas de victoire, la porte de sortie n’est jamais qu’à une ou deux défaites près...

Ne rien connaître au football américain et à ses règles n’empêche pas d’apprécier la série. Comme au rugby, l’objectif est de déposer la balle à l’orée du camp adverse. Les joueurs y progressent grâce des stratégies impulsées par le quarterback ou QB (prononcer QiouBi), équivalent chez nous d’un meneur de jeu. Les scènes de match n’occupent d’ailleurs qu’une faible portion des épisodes, principalement les phases de jeu cruciales.

Les histoires n’ont rien de révolutionnaire. Nous avons le droit aux couplets habituels sur le racisme, le dopage.... Mais le sujet de la série est intéressant et il est servi par une belle brochette d’acteurs et d’actrices de tout âge.

Jason Street (Scott Porter), le quarterback vedette, n’a jamais pensé qu’au football et à la compétition. Après son accident, il doit maintenant trouver un nouveau sens à sa vie. Sa petite amie, Lylla Garrity (Minka Kelly), chef des cheerleader, semble faire comme si rien ne s’était passé. Leur meilleur ami, Tim Riggins (Taylor Kitsch), bad boy à belle gueule, fait craquer toutes les femmes sur son passage, de la « rally girl » à la mère de famille. Elevé par son frère, porté sur la dive bouteille (de bière), il se cherche. Tyra (Adrianne Palicki), sa petite amie à éclipse, au caractère entier, n’est pas une fan football. Elle voudrait bien quitter ce trou car elle ne souhaite ni finir comme soeur effeuilleuse, ni comme sa mère à la remorque des hommes.

Ryan « Smash » Williams (Gaius Charles), est le MC de l’équipe, il mène la prière avant et après les rencontres, galvanise les troupes. Smash aime le football et l’admiration de la foule. Le football doit lui permettre de décrocher une bourse pour l’université, et pour cela, il est parfois prêt à franchir certaines limites. Matt Saracen (Zach Gilford), lycéen timide et bafouilleur se voit propulsé en tête d’affiche. Sa situation déjà difficile – en plus des études et du football, il s’occupe de sa grand mère en l’absence de son père parti en Irak - se complique encore quand il s’amourache de la fille du coach, Julie (Aimee Teegarden). Ce dernier ne voit pas cette relation d’un bon oeil. Et pour cause, elle est sa fille unique et les joueurs de football ne sont pas connus pour leur délicatesse à l’égard de la gente féminine.

Le couple formé par le coach de l’équipe, Eric Taylor (Kyle Chandler) et sa femme, Tami (Connie Briton) constitue la pièce centrale de la série. Tami représente la voix de la raison dans cet univers tout entier tendu vers le football. Simples lycéens, les membres de l’équipe sont considérés comme des stars : les gamins connaissent leurs noms, la police fait preuve de bienveillance envers leurs frasques... Mais gare au retour de baton, aux critiques lorsque la victoire n’est pas au bout du combat. Les anciens, surtout ceux qui ont décroché le Graal dans leur jeunesse, veillent. Les édiles sont loin d’être indifférents à ce jeu, qui n’en est plus vraiment un, si populaire auprès de leurs administrés. Mais les projecteurs au sodium des stades sont aussi bien aveuglants. Cette gloire est éphémère et les élus seront peu nombreux. Le retour à l’obscurité risque d’être douloureux.

La principale réussite de Friday Nigh Lights provient de son succès à intégrer la fiction dans le réel et inversement. Le choix de tourner sur place au Texas n’est pas une simple coquetterie. Le diner où les lycéens se retrouvent est un vrai diner. Les personnages vont faire leur course, acheter leurs hamburgers au fast food du coin pour les ramener chez eux. Des scènes de fiction sont tournées avec des extra dans des lieux réels, mais les acteurs s’intègrent également dans des évènements réels pour créer de la fiction. Le très réussi travail de la caméra, et la photographie, belle sans être « jolie », contribuent à donner une coloration fortement réaliste aux épisodes. La série arrive au parfait équilibre. Ce n’est pas du documentaire, ce n’est pas de la fiction, cela rend simplement vrai.

Friday Night Lights est disponible en DVD en zone 1 et doit être prochainement diffusée sur une chaîne de la TNT.

- Article paru le lundi 17 septembre 2007

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