Sancho does Asia, cinémas d'Asie et d'ailleurs
Corée du Sud

Ghost in Love

aka Suicide Ghost Club | Corée du Sud - 1999 | Un film de Lee Gwang-Hun | Avec Lee Seong-Jae, Kim Hee-Seon, Cha Seung-Won

En voilà un drôle de film ! Si vous avez parcouru un petit peu les articles de Sancho does Korea, vous aurez sans doute remarquer que j’insiste sur la propension souvent surprenante des coréens à opérer des mélanges de genres assez déstabilisant. Et bien, dans le style, Ghost in Love se pose carrément là !

Chan-Byeol est amoureuse de Han-Soo - jeune boursicoteur dynamique et pas particulièrement honnête puisqu’il fréquente en plus la fille de son patron (une autre, donc) uniquement pour avoir une promotion. Il est d’ailleurs tellement poussé par l’ambition qu’il accepte de l’épouser, et se sépare de Chan-Byeol. Cette dernière ne sait plus trop où elle en est (on la comprend), et se jette sous une rame de métro (là, on la comprend un peu moins). Attendez, non, ce n’est pas tout à fait ça : un duo de fantômes, membres du Suicide Ghost Club, énervés par son indécision, la pousse sur les rails (alors là, je veux bien) ! Evidemment, Chan-Byeol meurt sur le coup. Le même duo la convainc immédiatement de rejoindre leur organisation afin de se venger de Han-Soo, et Chan-Byeol accepte. Elle fait équipe avec Cantorates, un homme mystérieux dont la présence dans l’association n’a rien d’un hasard mais va contre certaines rêgles, qui essaye de la détourner de ses ambitions vengeresses. Mais "White Face", qui s’est suicidée après avoir été violée et qui décime un à un les voyous responsables de son état, fait tout ce qu’elle peut pour la rendre maléfique à son tour...
Quand les coréens revisitent Ghost, évidemment, ils ne peuvent pas s’empêcher de rajouter un soupçon de Ring (pour les visuels plutôt effrayants de "White Face") et un maximum d’effets de synthèse plutôt bien foutus pour compenser les vêtements ultra-kitschs des gestionnaires de l’Outre-Monde.

Bien que curieux, surtout au niveau du rythme de la narration (il faut un certain temps pour recomposer l’ordre des séquences), le film parvient, grâce à une réalisation assez carrée, à trouver un certain équilibre entre SF, horreur et comédie pour se recentrer sur une histoire d’amour inattendue et tout à fait crédible - et ce en dépit d’un emballage tape à l’œil et empreint d’un humour noir qui intervient toujours là où on l’attend le moins. Comme les scènes de violences d’ailleurs, sexuelles ou autres - pendant lesquelles, pour le coup, on ne rigole plus du tout !
Vous l’aurez compris, Ghost in Love n’est donc pas la claque de l’année, mais c’est tellement original et dépaysant que vous ne perdez vraiment rien à y jeter un coup d’œil ! Ils sont fous ces coréens !

Disponible en DVD chez Spectrum encore et toujours, avec des caractéristiques irréprochables pour une édition riche en suppléments : 16:9 toujours anamorphique, bande son 5.1, sous-titres anglais, plusieurs making-ofs (scènes de tournage, sfx,...), clip... Bravo !

- Article paru le mercredi 30 mai 2001

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