Gun Crazy Episode 4 : The Magnificent Five Strike
Deux pour le prix d’une !
Gun Crazy, second doublet ! Après l’excellent A Woman from Nowhere et le très appréciable Beyond the Law, Atsushi Muroga (Score, Junk) remet le couvert avec le second double bill de son anthologie du "female with guns". Avec une petite nuance néanmoins : le slogan "The fable of a lady with guns" des deux premiers opus, est devenu "A fable of ladies with guns". Ainsi, au lieu de mettre une idole sur le devant de chaque film, Muroga en met désormais deux ! On est bien entendu impatient de savoir si, si troisième doublet il y a, le réalisateur choisira de surenchérir de façon séquentielle - soit avec 3 idoles par film - ou de façon exponentielle - en multipliant l’ensemble par 2, soit avec 4 idoles par film. Mais cessons de rêver pour l’instant (Gun Crazy Episodes 7 & 8 : 8 têtes d’affiche ?!?) et jouissons du temps présent. Nous reviendrons rétroactivement d’ici quelque temps, sur le duo Kasumi Nakane / Mitsuho Ohtani de l’Episode 3 : The Big Gundown ; aujourd’hui c’est au tour de Natsuki Kato et Fumina Hara de saisir les armes.
Au fin fond de Pandara, dans la République de Sravel. Nadal et ses mercenaires du Liberation Front gagnent leur vie en kidnappant des salarymen ou leur famille, rançonnant par la suite leurs proches et/ou sociétés. Yamamoto, représentant de la Nakamura Corporation, voit ainsi sa fille Eri se faire kidnapper alors qu’il effectue un voyage à but caritatif dans la région. Ses patrons refusant de payer, Yamamoto décide de prendre les choses en mains, mais il est terrassé par une attaque cardiaque, et se retrouve inconscient dans un lit d’hôpital.
La jeune Miki Miyamoto (Natsuki Kato) est la meilleure amie d’Eri. Lorsqu’elle aperçoit aux informations des images de guérilla à Pandara, elle s’inquiète auprès de l’assistant de Yamamoto de la sécurité de son amie. Celui-ci lui explique la situation, et Miki dérobe la somme d’argent destinée par le paternel aux ravisseurs. Elle va alors chercher de l’aide auprès d’Akira, pour qui Eri travaille en tant que demoiselle de compagnie. Le jeune homme lui présente Takagi, un mercenaire que Miki va embaucher pour secourir Eri. Face à la difficulté de réunir une équipe de criminels "honnêtes", Miki va elle-même se proposer pour faire partie du Magnificent Five Strike, aux côtés de Takagi, un pilote d’hélicoptères du nom de Yamada, la belle et combative Kaori (Fumina Hara) - collègue d’Eri - et un Akira quelque peu contraint...
Si l’histoire "originale" de The Magnificent Five Strike - basée sur un texte du nom de The Final Option visiblement sans parenté avec l’excellent film de Gordon Chan - ne l’est pas vraiment, sa variante "Jamais sans ma copine" elle, est parfaitement caractéristique de l’univers du v-cinema tendance idoru, destiné à promouvoir toutes ces demoiselles qui oui, nous font parfaitement craquer. C’est donc avec une objectivité toute relative - Natsuki Kato (Stacy, Ekoeko Azarak) oblige - que j’aborde cet exercice périlleux qu’est The Magnificent Five Strike, à mi-chemin entre le "female with guns" et le "P.O.W / jungle movie" (ça doit bien exister, non ?) cher à Joseph Zito et son Missing in Action.
Ca ne se joue qu’à dix minutes près, et pourtant cet Episode 4 se rapproche de la durée réglementaire d’un long-métrage. Il faut dire ici que la narration est plus dense que dans les deux premiers opus, même si elle reprend en terme d’équilibre développement / action la structure du second à la lettre. Pas de structure alambiquée ici : en dehors de quelques flashbacks destinés à souligner l’importance du lien qui unit Miki a Eri, The Magnificent Five Strike est on ne peut plus linéaire. Un trait qui, comme le côté très caricatural des différents protagonistes de l’aventure, joue en faveur d’une identité très brute, voire simpliste, et place ce quatrième Gun Crazy au sein d’une série des années 80 - hypothétique celle-ci - ayant Natsuki Kato pour héroïne et Fumina Hara pour guest-star.
La campagne du film fait référence à Fumina Hara sous la dénomination "Body", à Natsuki Kato sous celle de "Tears". C’est bien trouvé car si la première apporte au film son lot de coups de pieds retournés, la seconde se contente de coordonner l’opération, le plus souvent en colère et la larme à l’œil. Loin de moi l’idée de critiquer Natsuki Kato qui remplit parfaitement un rôle improbable de jeune fille improvisée GI Jane - d’ailleurs elle se rattrape nettement sur la fin du film, même si l’on aurait aimé que son retournement soit nettement plus violent. Mais son personnage reste tout de même peu crédible, une tare héritée du scénario lui-même.
En dépit de ce défaut, légèreté qui reste pardonnable dans un produit de v-cinema, The Magnificent Five Strike reste un petit film bien emballé, aux allures de passage obligé. On est dés lors d’autant plus heureux, tant qu’à y passer, que mesdemoiselles Kato et Hara se soient aussi bien prêtées au jeu !
The Magnificient Five Strike est disponible en double DVD (zone 2 - NTSC) au Japon chez Pioneer. Deux éditions au choix : l’une consacrée à Natsuki Kato, l’autre à Fumina Hara.
Dans les deux cas, le premier disque est identique est présente le film en stéréo, 5.1 ou DTS (sans sous-titres), ainsi qu’une floppée de suppléments allant du trailer au making of. Le second disque est une compilation d’interviews de l’idole de votre choix !


