Sancho does Asia, cinémas d'Asie et d'ailleurs
Inde

Jism

aka Jism - The Dark Side of Desire | Inde | 2003 | Un film de Amit Saxena | Avec Bipasha Basu, John Abraham, Gulshan Glover, Harsh Vasisht, Anahita Oberoi, Vinay Pathak

Ne nous leurrons pas : la raison première qui pousse le spectateur à s’installer confortablement devant Jism, ce n’est pas la curiosité cinéphile mais bel et bien l’envie de découvrir plus amplement la plastique fort agréable de Bipasha Basu, déjà entraperçue dans Mere Yaar Ki Shaadi Hai. Ayant commencé sa carrière en tant que mannequin (comme pratiquement toutes les beautés indiennes qui tiennent le haut de l’affiche des films Bollywood), Bipasha Basu possède en plus cette flamme sensuelle dans le regard que les autres n’ont pas ; c’est très certainement l’une des raisons qui ont poussé les producteurs de Jism à faire appel à elle pour ce remake de Body Heat, réalisé par Lawrence Kasdan dans les années 80, avec William Hurt et Kathleen Turner.

L’histoire en quelques mots : à Pondichery, dans le Sud de l’Inde, Kabir, avocat peu glorieux aux penchants alcooliques prononcés, fait la connaissance de Sonia, une bombe sexuelle interprétée par Bipasha Basu, vous l’aurez deviné... Certes, Sonia est mariée, mais l’attraction en provenance de leurs deux corps est telle qu’ils ne peuvent résister à l’envie d’une relation passionnée où les maîtres mots sont luxure et mystère ; en bref, pour les crétins, faut pas attendre longtemps pour que ça bouyave. Rapidement consumé par cette passion, Kabir finit par céder aux angoisses conjugales de Sonia et assassine le mari de celle-ci, afin de la libérer de l’emprise du riche & sadique homme d’affaires, tel qu’il nous est présenté par la belle ; ce n’est qu’une fois le meurtre accompli que Sonia révèle alors sa vraie nature...

Une réputation sulfureuse entourait Jism, l’affiche suffit d’ailleurs à s’en rendre compte. Mais autant vous l’avouer tout de suite, la bouyave indienne reste quand même bien éloignée des standards occidentaux, et si vous espérez trouver Bipasha Basu entièrement nue au détour d’un plan, vous risquez d’être déçus. L’érotisme est ici davantage suggéré, et l’on ne va finalement pas s’en plaindre car il est évident que les acteurs indiens ne sont pas encore à l’aise dans ce registre ; il suffit de voir comment ils jouent un baiser passionné pour comprendre. Toutefois, l’évocation par la réalisation et le montage fonctionne assez bien ; qu’il s’agisse d’un baiser en contre-jour pendant la chanson Jadoo Hai Nasha Hai ou bien de la scène du glaçon sur le ventre empruntée à 9 Semaines ½, l’érotisme est ici incontestablement mieux maîtrisé que dans les standards américains : en dépit de son charme eighties, y a-t-il plus pathétique que la scène d’amour en contre-jour dans Top Gun ?

Pour ce qui est des scène musicales, elles sont rares et restent dans l’esprit sexy du film ; ressemblant davantage à de vieilles publicités pour cosmétiques tournées sur une plage, leur intérêt cinématographique est certes limité mais elles nous permettent d’apprécier le physique des deux acteurs principaux. Quant aux premières apparitions de Bipasha Basu, tout est fait pour la mettre en valeur : sa toute première apparition sur la plage, lorsqu’elle sort de l’eau, concurrence très certainement celle d’Ursula Andress dans James Bond 007 contre Dr. No.

Que les demoiselles se rassurent, elles peuvent toujours se rincer l’œil sur John Abraham qui joue le rôle de Kabir : belle gueule, corps d’athlète, barbe naissante... Avouons d’ailleurs que son jeu brille quelques fois, notamment lors des dernières scènes ; le dernier plan sur son visage, alors que le soleil se lève, est magnifique. Ne connaissant pas encore sa filmographie, il faudra que je me renseigne sur les éventuels polars qu’il a pu tourner, car son physique s’y prête vraiment bien.

Jism n’est donc ni un chef-d’œuvre Bollywood, ni une fixation sur pellicule de toutes les courbes de Bipasha Basu, mais vous ne passerez pas un mauvais moment pour autant et les mélodies parviendront quand même à se fixer dans votre crâne ; je commence lentement à comprendre le sujet du film Holy Smoke...

Jism est disponible en DVD sous-titré anglais chez WEG.

- Article paru le samedi 23 août 2003

signé J-Me

Japon

Violent Cop

Hong Kong

Bodyguard from Beijing

Hors-Asie

Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street

Hors-Asie

Una Gota de Sangre Para Morir Amando

Japon

Hideo Nakata

Hors-Asie

The Ring 2

articles récents

Chine

Jeunesse : Les Tourments

Hong Kong

Life Is Cheap... But Toilet Paper Is Expensive

Japon

La Harpe de Birmanie

Japon

La Vengeance de la sirène

Japon

Le Pavillon d’or

Chine

Les Feux sauvages