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Japon

Junk

aka Junk : Shiryou Gari - Junk : Dying to Live | Japon | 1999 | Un film de Atsushi Muroga | Avec Nobuyuki Asano, Osamu Ebara, Tate Gouta, Natsuki Ozawa, Kaori Shimamura, Keishi Okumura, Miha

Bon allez, on vous la refait encore une fois : chez Sancho, on aime la vie, hitomi... et les zombies ! Normal donc que j’aie cherché à me procurer ce Junk réalisé par Atsushi Muroga, principalement connu parmi les amoureux d’action asiatique pour son Score à la réputation flatteuse (et dégénérée)... Après le Bio-Zombie de Wilson Yip, le Versus de Ryuhei Kitamura, le délirant Wild Zero de Tetsuro Takeuchi et le toujours insurpassé Stacy de Naoyuki Tomomatsu, voici donc une nouvelle opportunité de juger sur le terrain des performances de morts-vivants aux yeux bridés...

Un petit pré-générique en forme d’hommage/repompe du Re-Animator de Stuart Gordon nous montre deux scientifiques américains en train d’injecter à une sympathique asiatique décédée un liquide vert fluorescent, censé la ramener à la vie... Evidemment, l’expérience dérape, et la jeune femme revient d’entre les morts avec un appétit marqué pour la chair humaine bien fraîche ! Pour ne pas accuser uniquement les ricains de tous les maux, l’armée fait appel au docteur Takashi, autrefois à l’origine de ce projet macabre qui a été prolongé sans son autorisation - en effet, lui seul sait comment empêcher l’invasion de zombies qui s’annonce...
En parrallèle, nous suivons les aventures de 4 voleurs wannabees, en train de réaliser le premier casse de bijouterie de leur carrière : alors que Saki (Kaori Shimamura) attend au volant d’une fourgonette empruntée à un concessionaire, Akira (Osamu Ebara), Jun (Noboyuki Asano) et Kabu (Keishi Okumura) enfilent des masques de cérémonie pour impressionner la galerie.

Au cours du vol, Akira se fait poignarder le pied gauche par une employée - que Jun se dépêche d’allumer à bout portant ; débordement qui, bien évidemment, n’avait pas été prévu par le petit groupe qui se met immédiatement en fuite avec son butin. Prochaîne étape : rejoindre les hommes d’un dénommé Ramon (un yakuza aux cheveux longs qui s’appelle Ramon et qui ressemble comme deux gouttes d’eau à notre Takeuchi national, c’est sûrement une première ça, non ?) pour échanger la caillasse contre des beaux p’tits billets... Où ça ? Dans un hangar soit-disant désaffecté... qui se trouve bien sûr être le lieu des expériences glauques - et surtout foirées - de l’armée sur des cadavres... Ben tiens !

Finalement, Junk est un peu le prédecesseur de Versus : même imbroglio yakuza/zombies qui tourne à la baston non-stop, même démarche de poseur... pour arriver finalement à un résultat moins divertisant.
Le problème principal de Junk réside dans son attitude trop sérieuse, mais surtout dans le choix des personnages mis en scènes, finalement tous, à deux exceptions près, insupportables : du braillard Akira aux yakuza tous plus minables les uns que les autres, en passant par Takashi, docteur qui parle un anglais incompréhensible, il n’y a pas un seul protagoniste du film que l’on a réellement envie de voir survivre.

Heureusement pour nous, il y a les personnages féminins. Je dis bien "les" car, face à la belle Kaori Shimamura (XX : Beautiful Beast), il y a Kyoko (Miha), zombie surpuissant à l’origine de toutes les expériences et qui nous offre les seuls séquences de bravoure du film - qu’elle soit nue ou vétue d’une tenue en latex (vive le fétichisme primaire !). Il y a aussi le réveil des morts-vivants, incongru (le liquide fluo est renversé sur leurs linceuls, et ceci suffit à les ranimer...) mais fort réussi.

Junk pèche aussi au niveau de son rythme, trop régulier dans l’action présentée : gunfight, gore, gunfight, gore... Les scènes s’enchaînent sans escalade de violence, à un niveau certes elevé mais trop constant. C’est bien dommage, car les zombies sont beaux, les effets crades nombreux et réussis, la zique sympa, et le setting aussi classique qu’efficace...

Bref, Junk est un film de zombies agréable mais pas plus original que ça. On lui préfèrera carrément le je-m’en-foutisme cinématographique exarcébé de Wild Zero ou le n’importe quoi orienté cosplay de Stacy, anytime ! Mais ça reste un bon emploi de 80 minutes, hein, si vous n’avez plus de morts-vivants à vous mettre sous la dent...

DVD allemand édité par Asian Film Network.
La copie n’est pas très très belle, mais au vu de la rémanance sur certains mouvements, on peut supposer que le film a été gonflé de la vidéo à la pellicule - du coup, on est tout de suite un peu plus tolérant.
La stéréo en japonais est remarquable, les sous-titres anglais impeccables (pas essayé ceux en allemand).
En supplément : une galerie de photos du film, et le trailer de Score 2 : The Big Fight, dispo chez le même éditeur.

- Article paru le jeudi 2 mai 2002

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