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Japon

Kangokujoi

Japon | 1997 | Un film de Yamazaki Kengo | Avec Noriko Aota, Yasushi Ishida, Momoko Nishida, Naoki Eguchi, Taiki Shimoda, Botan Nakata, Gorô Maeda

Noriko Aota incarne Erika, la « kangokujoi » - soit une femme docteur en prison, littéralement - du titre. Un soir alors qu’elle se promène avec son assistante et amie Anne-Marie, ainsi qu’avec leur copine Yumi, les filles bousculent une jeune femme, qui présente telle un droguée, des marques de piqures au bras... Plus tard dans la soirée, elles retombent à nouveau sur l’intriguante demoiselle et la suivent. Celle-ci rejoint un gros bonhomme avec laquelle elle rentre dans le King Dam Hotel, sans aucun doute pour y pratiquer quelque négoce corporel. C’est peu dire ! La jeune femme est en effet abusée puis tuée par son client, pervers agrémentant sa séxualité de concombres et autres carottes ! Lorsque la photo de la victime est diffusée le lendemain aux informations, Erika reconnaît leur rencontre de la veille, aussi décide-t-elle d’enquêter avec ses amies. Une investigation inhabituelle, qui va faire des trois filles successivement, les victimes maladroites du tueur et de son clan de yakuza...

Décidement, les CC Girls aiment jouer les infirmières ! Après Yûko Fujimori (membre de la seconde formation du célèbre « bathing suit gravure group » / 1991-95), vétue de blanc dans le délicieusement mauvais Amazoness in White (Mitsumori Hattori / 1995), c’est au tour de Noriko Aota - celle qui incarna Prisoner Maria pour le grand écran - de nous offrir un petit plaisir fétichiste. Bien moins vulgaire que sa comparse, Noriko, ses mini-jupes et sa maîtrise du lancer de scalpel, sont le rayon de soleil de ce V-Cinéma des familles, qui oscille comme il se doit entre humour second degré et mauvais goût premier degré. Un parent glamour du Cat III hongkongais, en quelque sorte...

Car oui, si Noriko est toute mignonne - et malheureusement bien plus farouche à l’écran que ses comparses Chieko Shiratori et Kaori Shimamura, par exemple -, ses deux camarades le sont beaucoup moins. Plus à même de se faire dénuder par les méchants de l’histoire, elles sont aussi celles par qui le mauvais goût arrive dans l’histoire. Alors qu’on aurait pu supposer, scène « du concombre » aidant, que Kangokujoi serait gentiment érotique, celui-ci dérive tranquillement vers le viol sous cocaïne et autres actes peu louables. Il faut dire aussi que Yumi se jette dans la gueule du loup avec un manque de prudence qui fait frémir (les trois filles donnent en effet rendez-vous à l’assassin, en faisant de Yumi sa cliente pour mieux le piéger !), et que ses camarades ne s’en tirent pas beaucoup mieux qu’elle niveau stratégie...

Une certaine violence nonobstant, le film de Yamazaki Kengo se suit avec plaisir ; il est même étonnant de constater qu’à partir d’une trame aussi simple, le réalisateur réussit à nous tenir non pas en haleine mais intéressé pendant près de 80 minutes. Les « rebondissements » de l’histoire sont gérés avec un certain sens du rythme, et l’ajout du personnage de Genki, gentil yakuza reconverti par Erika en prison, aère très largement l’ensemble sur la fin. Bref, c’est du V-Cinéma classique, un peu cochon et pas plus original que ça, qui ponctue agréablement une journée grisâtre : c’est ça, l’intérêt d’avoir Noriko Aota en tête d’affiche, en tenue d’infirmière ou en sous-vêtements ! Nous sommes peu de choses, hein ?

Kangokujoi est disponible en VHS au Japon chez Shochiku Home Video.

- Article paru le vendredi 10 décembre 2004

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