Kill Woman
Reiko et sa famille sont réunis autour d’un repas de célébration, lorsque trois hommes, masqués et armés, pénètrent dans leur appartement... Le père, la mère et le frère sont ligotés ensemble, tandis que Reiko est maintenue à l’écart, le temps que l’un des hommes tente d’abuser d’elle. Peu froussarde, la jeune gymnaste mord le doigt de son aggresseur. Ni une ni deux, sa mère et son frère sont immédiatement executés, avant que son père - ponte de la police locale - ne reçoive à son tour une balle dans la tête. Il ne reste que Reiko... mais les sirènes de la police se rapprochent, et les criminels prennent la fuite, après avoir tiré une balle dans la jambe de l’adolescente. Huit ans plus tard... Reiko a troqué la gymnastique rythmique contre le badge et un calibre. Sous la tutelle de son oncle qui a pris la place de son père, Reiko traque les traffiquants de drogues et autres malfrats, au sein d’une unité spéciale. Mais son véritable but est bien entendu de retrouver ceux qui ont détruit sa vie. Aidée par Hitomi, une prostituée qui lui sert d’indic, Reiko retrouve la trace de ceux qui ont assassiné sa famille, un par un...
Pour réussir un bon produit direct to video lorsque l’on dispose de peu de moyens, il faut savoir faire simple ; Daigo Udagawa, responsable des trois opus de Yrick, parodie de la célèbre série Trick, l’a bien compris dans cette histoire classique de vengeance. Il tente toutefois d’introduire un concept supplémentaire - celui du female with guns teinté de gymnastique, aidé en cela par la présence de la charmante Miki Komori, actrice AV réellement gymnaste et par conséquent capable d’une grande souplesse... Cet aspect de Kill Woman étant cependant très largement sous-exploité. A chaque fois qu’il y a un « combat » - soit deux-trois coups de pied ou patates - les mouvements de Reiko sont explicités comme étant des mouvement « artistiques », de gymnastique rythmique, avec un point culminant lors de la scène finale du film. Se déroulant bien évidemment dans un entrepos, ce dernier affrontement nous montre Reiko face à trois adversaires, exécutant une esquisse de ballet vengeur dont on regrette qu’il n’ait pas été plus peaufiné, étant ici simplement risible...
Si la seule véritable originalité de Kill Woman est sous-exploitée, il n’en va pas de même des actrices du film, et de leurs attributs féminins. En plus du suspense criminel de l’histoire, le spectateur est ainsi maintenu, en haleine et de marbre, grâce à la question suivante : Miki Komori va-t-elle bientôt se dénuder, à l’instar du reste du cast féminin ? Car le personnage d’Hitomi s’offre à plusieurs reprises, de même que la délicieuse assistante (à qui ma préférence va très largement, désolé Miki) du responsable direct de Reiko, qui se sert de la jeune femme comme paliatif sexuel, à défaut de pouvoir abuser de la souple transfuge des vidéos pour adultes... Sont ainsi plus qu’exploitées les poitrines des trois actrices principales, et avant tout n’en déplaise aux puristes, leurs tétons auxquels le réalisateur voue une espèce de culte fétichiste. Le tout bien entendu, sous le maître mot du film, à savoir les gémissements qui font le gros de la bande son.
Kill Woman donc, n’est pas un grand moment de cinéma ni même de direct to video, mais constitue un plaisir simple de female with guns light - en dehors de la très belle exécution, pour le moins violente, du second criminel traqué par Reiko -, porté par des actrices généreuses et très second degré, comme en témoignent les risibles fellations, factices, qui ponctuent régulièrement l’ « action ». Bref, du pur TMC, rien de plus... mais rien de moins non plus !
Kill Woman est disponible en DVD nippon chez TMC. Vidéo propre et bande-son correcte, aucun supplément (pas même un trailer, ce qui est dommage) et pas plus de sous-titres, of course. Mais les gémissements vous savez, c’est international...




