Sancho does Asia, cinémas d'Asie et d'ailleurs
Japon

Lady Battle Cop

aka Onna batoru koppu | Japon | 1991 | Un film de Akihisa Okamoto | Avec Azusa Nakamura,
Keisuke Yamashita, Masaru Matsuda, Shirô Sano

Sometime... somewhere...

C’est incroyable ce que l’on peut retrouver dans une vidéothèque... Prenez Lady Battle Cop par exemple ; cela doit bien faire cinq ans que ce VCD anodin attend patiemment que je daigne lui accorder un peu de temps... et si j’avais su quel bonheur me procurerait sa vision, je m’y serais certainement collé plus tôt ! Un groupe terroriste para-militaire (à la solde d’une organisation criminelle simplement dénommée le Cartel), menés par le jumeau, maléfique et nippon, de Richard Crenna, terrorise Neo Tokyo. Un exemple ? La scène d’ouverture du film, qui place deux gangs rivaux dans un instant suspendu de tension dans un night club rescapé des eighties. Alors que l’affrontement se dessine, les membres de la Team Phantom entrent en jeu et déciment tout le monde au fusil automatique. J’aurais même juré que d’innocent clubbers y passaient aussi... Sur leur lancée, les Phantom se rendent dans les locaux d’une installation scientifique gouvernementale pour mettre la main sur une arme iconoclaste : le dénommé Amadeus, psychopathe bodybuildé doté de pouvoirs psychiques qui, s’il se concentre bien fort et fait claquer son string, peut faire exploser une rose - ce qui dévoile, vous en conviendrez, un sacré potentiel. Victime collatérale de ce raid violent, Kaoru, une championne de tennis bien niaise qui sourit et rit cent fois plus qu’elle ne parle. Humiliée, violée par de redoutables et grossiers acteurs occidentaux issus des minorités locales, et laissée pour morte. Son homme aussi y passe, mais il est moins important ; laissons-lui la rubrique des faits divers.
Six mois plus tard, un de leurs amis, policier et forcément versé sur l’alcool depuis les évènements, enquête sur les terroristes. Une action malvenue, qui lui vaut de se faire attaquer par les Phantom... quand surgit une espèce d’androïde, Robocop au féminin qui met les méchants en déroute, mais se retrouve aux prises avec l’infâme Amadeus, qui ne doit certainement pas son surnom à Mozart. Ce pourrait-il que derrière l’armure, se cache la belle Kaoru ? Certainement, puisqu’elle partage avec la supposée défunte, un signe qui ne trompe pas : le thumb up au moment de la victoire !

Ce sont des films comme Lady Battle Cop qui justifient, encore et toujours, l’existence de Sancho does Asia ; prétexte que j’invoque, à domicile, pour commencer la journée devant une telle ineptie en mouvement. Car oui, Lady Battle Cop est un joyeux n’importe quoi, pas terrible si on s’en tient à une application théorique des règles cinématographiques, redoutable si on le juge sur l’échelle du sourire induit. En vrac : son mépris total de la spatialisation, sacrifiée sur l’autel du fan service pour enchaîner les poncifs et les cadrages types ; sa Team Phantom, fantastique lorsqu’elle jure en anglais, surtout via la bouche de son chef nippon – son « fuck you asshole » pré-mortem, suivi du « OK  »impassible de notre héroïne, ferait pâlir n’importe anglophone ; le HUD de miss Battle Cop, programmé via un clavier sans lettre « R », qui nous offre des « taget seach » et autre « emegency  » ; ses talons aiguilles stabilisateurs, nécessaires au tir d’une fusée d’une bonne dizaine de millimètres de diamètre ; son Neutron Magnum, fusil de l’espace à même de donner la trique au Master Chief...

Et j’en passe, comme ce bad guy en chef, Henry quelque chose, qui suit l’ensemble des opérations en mode texte sur un cousin du Minitel doté d’intelligence plus ou moins artificielle, ou la mini Pyramide du Louvre qui sert de domicile au redoutable Amadeus - créé, rappelons-le, par la NASA. Lady Battle Cop et son actrice pas très Actors’ Studio (Azusa Nakamura, charmante et garçonne), ses figurants ridicules, ses poupées doublures d’enfants (pratique pour traverser un mur de béton « désarmé » dans les bras d’une femme en armure), et ses séquences à moto au son du thème très Gen de notre batoru koppu, constituent à peu de choses près, la recette idéale d’un début de journée réussi. Et tant pis si les Frères Lumière se retournent dans leurs tombes !

Lady Battle Cop fut un temps disponible en VCD HK, (sous-titré chinois), ainsi qu’en DVD zone 1 (et donc sous-titré anglais). C’est l’heure de faire les sites d’enchères...

- Article paru le jeudi 2 octobre 2008

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