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Love Actually

UK/USA | 2003 | Un film de Richard Curtis | Avec Hugh Grant, Liam Neeson, Colin Firth, Laura Linney, Emma Thompson, Alan Rickman, Keira Knightley, Martine McCutcheon, Bill Nighy, Rowan Atkinson

The ultimate romantic comedy. Certes, la formule est pompeuse mais elle n’est pas loin du vrai. Non pas que Love Actually soit un chef-d’œuvre de création, mais il compte parmi ces films où la mécanique du récit est quasi parfaite. À l’origine de ce long-métrage, Richard Curtis, maître incontesté du scénario de la comédie romantique british puisqu’il est l’auteur de plusieurs succès du genre : Four Weddings and a Funeral, Notting Hill, Bridget Jones’s Diary... Ajoutez à son passif une complicité de longue date avec Rowan Atkinson aka Mr. Bean et vous comprendrez qu’il n’en est plus à ses débuts. C’est toutefois sur Love Actually qu’il se fait les dents en matière de réalisation mais celle-ci n’étant pas la matière première du film, attardons-nous plutôt sur le scénario.

Love Actually est une comédie romantique chorale : prenez Notting Hill, prenez Magnolia, secouez les deux et vous aurez saisi le concept. Traiter dix intrigues amoureuses différentes à l’aide d’une vingtaine de personnages plus ou moins reliés entre eux et de plusieurs nœuds dramatiques imbriqués, tout en servant une thèse simple énoncée dès le pré-générique : love actually is all around. Bon courage.

Pourtant, le résultat s’avère efficace, assez fin pour une comédie romantique et relevé de notes so british qui lui donnent cette saveur si particulière. Par contre, le premier montage dépasse allègrement les trois heures, format standard pour le film choral mais inhabituel pour la bluette occidentale. Face à ce type de problème, une solution simple : on sort les ciseaux et on retourne en salle de montage. Exercice délicat puisque bon nombre de films ont été charcutés lors de ce processus mais fort heureusement, Love Actually en ressort plus dense, sans temps mort ni raccourci gênant, pour une durée approchant les deux heures. Producteurs satisfaits, spectateurs ravis...

Aussi bien écrit soit-il, un scénario nécessite toujours un casting de talents appropriés afin d’être le plus justement imprimé sur pellicule, or celui de Love Actually n’est pas en reste : pour les plus connus, citons Hugh Grant qui n’a jamais été aussi bon depuis qu’il a quitté sa panoplie d’endive romantique, Alan Rickman et Emma Thompson qui nous démontrent une fois de plus la profondeur du jeu des comédiens britanniques... Parfaitement composé, le chœur du film compte aussi bien ténors&divas que jeunes solistes et tous disposent de leurs passages ; je peux vous garantir qu’ils s’en sortent plutôt bien. Par ailleurs, les plus affamé(e)s pourront grignoter quelques émois en présence de Keira Knightley, Rodrigo Santoro ou encore Denise Richards et ses sœurs... J’en connais qui vont passer leurs prochaines vacances dans le Wisconsin.

Touche finale au générique : la bande originale. Sous l’influence de Richard Curtis, celle-ci comporte une suite de standards plus ou moins connus, plus ou moins actuels, mais totalement imparables : Here With Me de Dido dont le démarrage n’aurait pu être mieux monté, Jump des Pointer Sisters qui vous fera remuer du Q tout autant que Hugh Grant, Both Sides Now de Joni Mitchell qui résonne dans le personnage joué par Emma Thompson ou encore God Only Knows des Beach Boys qui mériterait bien d’être redécouverte aujourd’hui... S’il vous reste un peu de place pour un petit After Eight, sachez que Craig Armstrong s’est chargé de la musique originale, ce qui nous vaut quelques envolées de cordes bien amenées.

Que dire de plus ? Love Actually est un essai transformé, un exercice réussi, un film qui se veut populaire sans pour autant se perdre en défauts de production. Il en deviendrait presque agaçant.

- Article paru le dimanche 6 février 2005

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