Mai-chan’s Daily Life : The Movie
Miyako, en recherche d’un emploi, tombe sur une petite annonce pour un job de serveuse dans un maid café ; avant d’en trouver une autre, dans lequel l’uniforme ne tient pas lieu de déguisement... Embauchée comme domestique dans la demeure isolée d’un mystérieux maître en fauteuil roulant, qui se contente d’une séance de mensuration à poil en guise d’entretien, elle ne va pas tarder à découvrir que le job est bien loin des vicissitudes des Vestiges du jour. Sous la houlette de la maid en chef Kaede, Miyako se voit réduite à laper son repas à quatre pattes, un serre-tête avec des oreilles de chien sur le crâne. Et ce n’est rien à côté de sa senpai Mai, mutilée à la moindre remontrance. Soit, la jeune femme, du haut de sa voix perchée, possède un don hors du commun : celui de se régénérer, quelle que soit la blessure subie. Mais est-ce une raison pour se faire couper une main, arracher un œil ou pire ? Tout d’abord choquée – mais ça ne dure pas longtemps, rassurez-vous -, Miyako se surprend à se sentir sexuellement excitée par le don de régénérescence de la demoiselle...
Amis pervers, bonjour ! Cette adaptation d’un manga one-shot (11 chapitres seulement) de Waita Uziga s’adresse directement à vous. Si les films de Jörg Butggereit vous titillent au-delà de leurs qualités cinématographiques déconcertantes (je ne répèterai jamais assez combien Nekromantik 2 est un excellent film, et son actrice Monika M. une merveille), et si vous avez le bon goût de projeter une odeur sur la vision de tripes ajourées, l’organ fucking façon Mai-chan’s Daily Life devrait vous ravir ! Car oui, ce n’est pas pour une portion congrue de minaudage lesbien, ou deux/trois agressions aux mains de Kaede que le film de Sade Satô vaut le détour, mais bien pour sa vignette de résistance (le film est chapitré façon cinéma muet), libre expression de l’appétit sexuel de Miyako en forme de fist intestinal, une blessure ventrale transformée façon Cronenberg de l’extrême en organe sexuel, et autres tronçonnage et va-et-vient d’organes violentés...
Mai-chan’s Daily Life n’est certes pas un film consistant, mais il met du cœur à l’ouvrage (vous comprendrez le jeu de mots en visionnant la chose) dans cette conclusion qui a lieu dans la « red room » (rouge sur rouge, ça fait moins sale). Les effets ne sont pas au top, bien que l’on apprécie l’absence de synthèse, et l’image abuse un peu trop de la posterisation pour se donner du caractère, mais jusque dans ses derniers instants (l’épilogue qui nous montre une Miyako ne pouvant résister à l’envie de jouer avec un reste de plaie d’une Mai pas encore complètement régénérée, sa main dans son ventre), l’ensemble possède un certain charme. Enfin je crois. A moins que tout ça soit juste sale, et méchamment tordu. J’en connais qui me qualifient déjà de sick fuck, si vous voulez bien me passer l’expression. J’avoue que je ne saurais trop quoi leur répondre.
Mai-chan’s Daily Life est disponible en DVD en mediabook avec plusieurs couvertures au choix chez les Allemands de Midori-Impuls. L’une des éditions propose en bonus le CD de la BO du film.




