Man of the House
Great popcorn flick
Généralement, l’été est une saison propice pour voir débarquer sur nos écrans des comédies américaines stupides, mais qui font du bien. Cette année le robinet n’a guère été ouvert si ce n’est le réjouissant Wedding Crashers. Man of the House appartient lui à une sous-catégorie typiquement américaine du film de teenagers : le film de pom pom girls.
Au cours d’une enquête, un témoin important est assassiné sous les yeux d’un groupe de cheerleaders. Le Texas Ranger Roland Sharp (Tommy Lee Jones) se voit confier la protection de ces jeunes filles et doit donc vivre 24 heures sur 24 avec elles, partageant leur maison, leur intimité...
Man of the House n’offre aucune surprise au niveau du scénario. Au bout de 10 minutes, on connaît le thème central du film et on sait exactement ce qui va se passer pendant le reste de la projection. Caricature de flic de cinéma (ce film se veut également une parodie d’US Marshals avec ce même Tommy Lee Jones), le Texas Ranger est trop occupé par son métier pour s’occuper de sa fille et la comprendre, sans parler de sa femme dont il s’est séparé. Heureusement, sa mission de protection de ce groupe de pom pom girls, dont les comportements sont évidemment opposés au sien, va lui permettre de se rapprocher de ces jeunes femmes (mais en tout bien tout honneur, je vous rassure), mais également de sa fille.
Ne nous voilons pas la face, l’intérêt de ce genre de film réside pour une bonne part dans le casting des jolies demoiselles « jouant » les pom pom girls, et passant la majeure partie du film dans des tenues légères. Mais rassurons-nous, ou plutôt regrettons-le, Man of the House ne devant pas effrayer le public familial du midwest, l’exhibition de chair demeure très limitée. Idée intelligemment intégrée dans le film : assez rapidement en effet, Tommy Lee Jones les fait se rhabiller, ne pouvant plus supporter leur étalage de chair nue. Ah, la belle hypocrisie, les pom pom girls font partie des fantasmes des mâles américains. Les spectateurs du dernier Cronenberg sauront de quoi je parle. On peut également trouver un intérêt quasi-ethnologique à ce folklore américain, même si parfois cette enthousiasme boyscout porte un peu sur les nerfs.
Reconnaissons le, ce type de film... (Ah, mon correcteur orthographique vient de faire un lapsus révélateur en remplaçant film par fille. Les fanatiques des salles obscures chercheraient-ils à combler un manque à un autre niveau ? Remarquons en outre que ces deux disciplines se pratiquent très souvent dans le noir). Donc oui, ce type de comédie bien stupide et très prévisible fait parfois du bien.
Man of the House est le film idéal si comme moi, un dimanche matin ou un autre jour, après le boulot cela peut également faire du bien, vous souhaitez vous vider la tête. Sinon, pour les autres passez votre chemin.
Sorti sur les écrans français au mois d’août dernier, Man of the House est disponible en DVD zone 1.



