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Japon

Misa the Dark Angel

aka Eko Eko Azarak III | Japon - 1998 | Un film de Katsuhito Ueno | Avec Hinako Saeki, Ayaka Nanami, Bang-Ho Cho, Chika Fujimura, Yuki Hagiwara, Ayumi Takahashi

Eko Eko Azarak, aka Wizard of Darkness, est un peu un phénomène au Japon : après une série de trois films, les auteurs ont accouché d’une série autour de Misa Kuroi, la jeune sorcière de 17 ans, qui fait un peu figure de Buffy nippone (les morts violentes et le sexe en plus) - ce qui revient à dire que ça marche plutôt bien.

Après Wizard of Darkness premier du nom et Birth of the Wizard, Hinako Saeki (Uzumaki, Rasen) remplace donc Kimika Yoshino et reprend le rôle de Misa dans le bien nommé Misa, the Dark Angel - avant de continuer à donner vie au personnage sur le petit écran... A la fois gore, érotiques et plutôt étranges, la principale qualité des épisodes de cette trilogie est d’être fort agréables à regarder. Misa the Dark Angel ne déroge pas vraiment à cette règle - quoique...

Quand le film commence, une étrange créature traîne dans la rue, en stade ultime de décomposition, en appelant le nom de Misa. Des flics enquêtant sur sa mort résument la situation pour le spectateur en retard : Misa Kuroi est une légende urbaine. Ce serait une adolescente sorcière capable de venir à bout de n’importe quelle créature, ou autre rituel diabolique. D’ailleurs, ce serait bien si elle existait et qu’elle pouvait leur filer un coup de main... Et bien ça tombe bien, justement elle est là ! Misa est venue rejoindre son oncle farfelu qui l’assiste dans ses enquêtes et s’apprête à disséquer la créature. Une étrange marque sur le coup de celle-ci mène Misa dans une école de jeunes filles où se prépare une pièce de théâtre plutôt bizarre...

Après une intro plutôt gore et efficace, le film s’embourbe un petit peu dans une bonne demi-heure de jeunes collégiennes en ébats implicites, avant de reprendre du poil de la bête dans la seconde demi-heure, quand les choses se compliquent. Grâce à une réalisation extrêmement efficace (c’en est même surprenant par moment), le film parvient, l’espace de trois-quatre bobines, à être véritablement effrayant. Bon, d’accord, il fait plus que loucher du côté des Evil Dead, de Shining et j’en passe - et Lovecraft y passe carrément à la moulinette !!!, mais Katsuhito Ueno fait une utilisation suffisamment intelligente de ces emprunts éhontés pour recréer sa propre ambiance, intemporelle et glauque - et propice à l’affrontement final du film qui, lui aussi, se traîne malheureusement un petit peu. Enfin, le film se conclut sur une séquence de rêve plutôt incompréhensible, voire choquante (moralement) ! Même si le message transmis lors de cette scène est positif, les moyens utilisés sont vraiment peu courants de par chez nous... Enfin, après, les goûts et les couleurs...

Reste donc que Misa the Dark Angel est un film déséquilibré qui offre un plaisir indéniable. Mais un certain manque de cohérence l’empêche d’être vraiment inoubliable.

Dur dur de privilégier un zone 1 sous-titré à un DVD japonais "à poil" : l’édition Media Blasters est tout simplement dégueulasse, à la limite du scandale et du lynchage sur place publique ! Pire qu’une VHS !!! Enfin, au moins les sous-titres sont bons...

- Article paru le mercredi 4 juillet 2001

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