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Japon

Perfect Education 6

aka Kanzen Naru Shiiku - Akai Satsui | Japon | 2004 | Un film de Kouji Wakamatsu | Avec Mika Itou, Shirou Sano, Mikio Oosawa

Il avait fallu attendre 5 épisodes pour que Masahiro Kobayashi amène finalement la série des Perfect Education à un niveau rarement atteint pour ce genre de films. Il aura suffit au pourtant renommé Kouji Wakamatsu de réaliser le sixième pour que l’on revienne plus ou moins à la case départ. Certes, l’âge d’or de Kouji Wakamatsu est bien loin. Néanmoins, il faut croire que réaliser ce sixième épisode des Perfect Education ne le motivait pas plus que ça. Et le résultat s’en ressent.

Fumiya a réalisé un gros emprunt et il est sommé de le rembourser dans les plus brefs délais s’il tient à la vie. Il décide d’aller demander l’aide de sa riche maîtresse. Cette dernière lui propose qu’il cambriole sa propre maison et tue son mari (Renji Ishibashi) au passage. Fumiya, n’ayant guère le choix, accepte. Mais alors qu’il vient d’assassiner le mari, une voisine le surprend. Fuyant la maison et après s’être foulé la cheville, il arrive dans une demeure visiblement inoccupée. Après être rentré par effraction, il se rend compte qu’Akiko, une adolescente presque autiste, y réside, visiblement terrifiée par le véritable propriétaire des lieux (Shirou Sano), qui ne tarde pas à faire son apparition.

Peut-être inspiré par l’épisode précédent, Wakamatsu pose également le décor dans une campagne recouverte de neige. Et comme Kobayashi, il tente de s’extirper du modèle de base des Perfect Education. Mais plutôt que d’y apporter sa patte personnelle, il ne fait que modifier le scénario et laisse notamment Naoto Takenaka à la porte. Certainement sa première erreur.

Ainsi, le film n’est plus véritablement centré sur une relation amoureuse et perverse entre un homme et une adolescente enlevée et séquestrée par ce dernier. Le kidnapping a déjà été réalisé il y a de ça plusieurs années, et cela fait longtemps qu’Akiko est totalement apprivoisée. De plus la relation avec son kidnappeur est nettement plus ambiguë. Ce dernier semble plus intéressé par la seule présence d’Akiko que par une relation amoureuse ou sexuelle. Il se comporte plus en père surprotecteur qu’en pervers sexuel. Cependant, il a ses travers comme de se passionner pour talquer la poitrine d’Akiko ou raser les parties intimes de cette dernière... Aller comprendre.

Le film se concentre plus sur Fumiya, qui tente de faire comprendre à Akiko qu’elle ferait mieux de partir avec lui. Il passe toute la durée du film à essayer de la convaincre, tout en assistant à la curieuse relation entre Akiko et le propriétaire de la maison, qu’elle appelle affectueusement Shin-chan. Autant dire que c’est particulièrement ennuyeux, d’autant que Wakamatsu y va avec la finesse d’un troupeau d’éléphants en rut. Flash-backs particulièrement lourds, utilisation de clichés sur clichés, scènes érotiques trop nombreuses et vulgaires, aucune cohérence ni crédibilité dans les personnages, et dans celui d’Akiko tout particulièrement. Des scènes comme la découverte de sa sexualité avec Fumiya sont des sommets de ridicule. Quant au scénario même du film, il est d’une inconsistance totale, mettant l’histoire entre Fumiya et Akiko entre parenthèses de l’histoire banale et dispensable de la dette de Fumiya.

Bref, Perfect Education 6 replonge avec allégresse dans l’exploitation de base, sans la moindre finesse ni originalité. Mais il ne se contente pas de cela. En refusant visiblement de reprendre les bases de la série dans le but peut-être de se démarquer, Wakamatsu s’égare complètement, avec pour résultat du V-cinéma érotique bas de gamme, pataud et vulgaire.

Perfect Education 6 est disponible en DVD au Japon.

- Article paru le dimanche 23 janvier 2005

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