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Japon

Psychic School Wars

aka Gakkou ga abunai ! Innrei onna gakuen - School Is in Danger ! Lewd Girl’s School | Japon | 1996 | Un film de Hirohisa Sasaki | Avec Kashiwabara Yoshie, Hoshino Mariko, Hikaru Ippei

Euh... Bonjour, chers lecteurs... Vous ête prêts pour l’un des articles les plus inutiles de SdA ? Sûrs ? Okay, alors c’est parti... On pourrait appeler ça :

"Les Confessions (inutiles) d’un fan forcené de tout et de rien"...

Quand on est fan de films d’exploitation à deux francs six sous (0,34 euros de nos jours), on se retrouve à acheter un peu n’importe quoi pour la simple raison qu’un tel ou une telle nous montre un bout de peau dans une quelconque production au rabais, ou alors sous prétexte qu’une jeune asiatique - "tu sais, celle qui se tient à l’arrière plan dans la scène de foule de Exctatic Battle Nun Arena ?" - se livre à un exploit remarquable en présence d’un nain philippin proche du batracien ; ou encore parce que la jaquette est chef-d’oeuvre ("t’as vu la nonne avec le sabre, là ?" - "Tu m’étonnes, y m’le faut !"), que le titre est alléchant, ou que Tomomi Kuribayashi dissimule un flingue dans son entrejambe.
Le film qui nous intéresse - comme tout un lot dans lequel je ne désespère pas de trouver un véritable monument dégénérescent - fait partie de ceux-là : une demoiselle en lingerie fine en proie à un démon en arrière-plan, une femme un peu plus mûre (tout est bon à prendre, hein, quand on est accroc aux fonds de vidéothèques) qui se tient avec une dague au dessus d’une portion de créature indéfinissable, et ce titre Psychic School Wars... et hop ! C’est le lecteur de DVD qui est content...

Oui mais en fait non, parce qu’en plus tout ça est bien sûr sans sous-titres. Alors, quand le film est bon, le spectateur fait un effort pour saisir les dialogues et reconstruire plus ou moins intelligemment l’histoire qui se construit devant ses yeux. Mais quand ça papote pendant une demi-heure autour de sacrifices en vidéo tous plus ridicules les uns que les autres avant qu’il n’y ait un mouvement de caméra ; quand il n’y a que dix acteurs dans le film ; quand des profs se battent contre d’autres profs - revenus d’outre-tombe et pour l’occasion déguisés en Elvis blond nippon - pour on ne sait quelle raison ancestrale, à coup de stalactite en plastique injecté ; quand les seules scènes de détente - à savoir la bouyave, bien sûr - nous sont resservies plusieurs fois en moins de 80 minutes ; et enfin quand le tout parvient tout de même à paraître long sans avoir jamais fait honneur au dixième des visuels de la jaquette...

Bref, quand on regarde l’un des premiers films de Hirohisa Sasaki - auteur de l’incroyable Crazy Lips qui rentre justement dans la catégorie dégénérescente sus-citée - et bien on s’emmerde, on rigole un peu parce que force est d’avouer que tout ça est bien mérité, et puis on se promet, en croisant soigneusement les doigts, qu’on ne nous y reprendra plus.
Et puis le lendemain, on repasse une nouvelle commande avec encore tout plein de films du même accabit, histoire de pouvoir, une fois de temps en temps, alimenter ce site d’articles creux, inutiles, pas pertinents pour deux sous, mais qui vous indiquent tout de même que même si, comme moi, vous aimez bien regarder de la merde, il faut tout de même savoir poser certaines limites d’appréciation. Limite que Psychic School Wars, pas suffisamment mauvais pour être ne serait-ce qu’un minimum bon, franchit malheureusement allégrement... Vous reprendrez bien un petit Stacy, à la place ?

Pour la peine, je ne vous le dirais même pas ! Comme ça vous ne serez pas tentés...

- Article paru le mercredi 24 avril 2002

signé Akatomy

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