Robot Palta
Deauville 2002... Après l’hallucination collective créée par la vision du film coréen The Man Who Watched Too Much dans les rangs de Sancho, deux choix "évidents" s’offraient à nous : aller voir le film thaïlandais Les Larmes du Tigre Noir dans la "grande salle", ou la comédie de l’ami Johnnie To, Help !!!... En bon Sanchos, nous nous dirigeâmes finalement vers Robot Palta, série d’animation japonaise pour les petits...
"Ba ba bu bu bi bi bou bou... Beurp !!!", Immanuel Kant, le 22 mai 1724 (ben oui, il avait un mois !)...
Parce que si nous aimons hitomi et les zombies, il va de soi qu’un résumé aussi alléchant que celui écrit dans le mini-programme du festival nous ait mis l’eau à la bouche... jugez plutôt : "(...) Palta, sa copine Bibuko et Kokota le chien parlent tous japonais, mais un japonais que tout le monde comprendra, même les enfants". ...Inutile de vous dire que, photo à l’appui, il ne nous a pas fallu plus d’un quart de millième de seconde (comme X-Or !!!) pour nous décider à pénétrer dans le sympathique petit cinéma qu’est le Morny. Assis confortablement, les lumières s’éteignent pour que l’écran s’illumine. Alors que le générique de Robot Palta retentit, la bande video se stoppe net et les lumières se rallument... surprise... que se passe-t-il ?! C’est alors que nous voyons déferler dans la petite salle une cohorte d’enfants en bas âges... Hé hé hé !!! Maintenant nous en sommes persuadés, ceux qui ne seront pas allés à la projection de Robot Palta seront sûrs d’avoir rater LE moment fort du festival !...
Et quoi de mieux qu’un véritable public composé d’enfants (petits et grands d’ailleurs), totalement réceptif à un spectacle amusant et didactique, dont la langue n’est même pas une barrière, bien au contraire ; pour exemple, j’avais devant moi un petit garçon (...oui, ça va !) qui visiblement "traduisait" à ses copains ce que disaient les personnages représentés à l’écran (des mélanges d’onomatopées et de japonais)... Bon, ayant quelques notions de japonais je puis vous assurer que ce n’était pas du tout ça, mais au moins il parvenait à insuffler à l’histoire en cours une autre dimension, peut-être même à laquelle les auteurs n’avaient pas pensé...
Bon, pour en revenir à nos robots, il faut savoir que cette série d’animation "volume", comme on appelle dans le jargon, à savoir des personnages animés image par image, produite par la NHK (Nippon Hisso Kyokai, première chaîne télévisée nippone) est avant tout destinée à un public jeune, ce qui n’est pas synonyme de crétinisme poussé. Robot Palta (de Pal - ’ami’ en anglais - selon le résumé) nous narre donc les aventures de Palta, ou Paruta comme vous voulez, un petit robot tête en l’air et paresseux à qui il arrive tout un tas d’aventures ; lorsqu’il ne dort pas, il fait des bêtises la nuit dans un musée avec son ami le grand réveil, se fait roussir les fesses par une maman dinosaure à la recherche de son bébé - bébé qui d’ailleurs fout le boxon chez le pauvre petit robot nippon -, va se balader dans les bas-fonds sous-marins pour se retrouver nez à nez avec une pieuvre gourmande après y avoir croisé des étoiles de mers cloutées ou des poissons balafrés, ou encore avaler une balle de baseball reçue en pleine bouche lors d’un match, ce qui lui vaudra la chance de servir de cobaye à un médecin aux méthodes futuristes, qui n’hésitera pas à envoyer un vaisseau et tout un mini équipage à l’intérieur du pauvre Palta... Bref, tout un tas d’aventures qui font que notre petit héros de ferraille n’a pas une minute de répit, hormis lors du dénouement de chaque épisode lors duquel il peut méditer sur ce qui vient de lui arriver, et en tirer les conséquences qui s’imposent, à la manière d’une fable.
Chaque épisode de Robot Palta est ponctué par un court clip reprenant l’univers du petit héros, dans un déluge musical coloré et rythmé, ou bien par un karaoke des familles que même Kaelu San parvenait à lire ! Robot Palta, la solution pour apprendre le japonais ? Pourquoi pas, en tous cas, cette série de petits contes pour enfants aura fait des heureux, qu’ils aient cinq ans ou vingt-cinq, leur sourire était le même à l’arrivée...
Uniquement en VHS (NTSC) au Japon (Pony Canyon - NHK Video).


