Stop the Bitch Campaign 2
Et c’est reparti pour un tour. Stop The Bitch Campaign - Picture of Hell est, comme l’on peut s’en douter, une séquelle à Stop The Bitch Campaign. Même si Kuni, notre Super Hentai favori, interprété bien sûr par Kenichi Endou, s’est fait rêgler son compte par une adolescente dans l’épisode précédent, il est de retour et il est encore plus pervers !
Aoi (Sora Aoi, principalement actrice AV mais aperçue dans Gun Crazy 4 ou encore Tomoshibi), est encore une adolescente mais elle chaperonne les filles d’un love hotel spécialisé dans la satisfaction des pervers, accueillis au cri de Hentai ! Banzai ! Mais la véritable raison de sa présence en ce lieu pas vraiment fait pour les jeunes filles, est qu’elle est à la recherche d’un pervers (Kenichi Endou) qui l’a auparavant violée. Le jour où il débarque à l’hôtel, le combat peu commencer !
Je ne sais jamais trop si j’aime ou déteste ce genre de films un peu poseurs, complètement débiles mais également très drôles, lubriques et sans prétentions. Ce genre de films que sait si bien faire Takao Nakano, par exemple. D’ailleurs ce Stop The Bitch Campaign 2 n’est pas si éloigné que ça de l’univers de ce dernier. Réalisé par Kousuke Suzuki (Happy People, Blood, Reset 1 et 2), il s’agit donc d’une séquelle d’un film de 2001 du même réalisateur.
A mi-chemin entre l’univers de Nakano et celui de Ichikawa sur The Big Slaughter Club, Stop The Bitch Campaign 2 est une comédie délirante, perverse et évidemment lubrique. Pour peu que l’on apprécie ce type d’humour rarement très fin, il faut bien avouer que la vision de Stop The Bitch Campaign 2 est un véritable plaisir. D’autant que le pervers en chef est interprété par nul autre que Kenichi Endou, probablement l’acteur japonais le plus parfait pour ce rôle. Le voici donc en pervers des légumes, chantant sa « Yasai no Uta » (chanson des légumes) tout en se livrant à des actes difficilement descriptibles ici avec des daikon (radis géants), un nunchaku concombre ou encore des aubergines. A noter que ce dernier n’a pas de script écrit, et que la plus grande partie de son jeu est totalement improvisée.
Stop The Bitch Campaign 2, outre de jouer sur la perversité tout en s’en moquant, va également loucher vers ce que ce genre de cinéma japonais utilise souvent, à savoir le cosplay (Kuni qui appréciait se maquiller dans l’épisode précédent, va cette fois encore plus loin), l’humour pipi-caca, la parodie et les excès de tous types. Aussi la seconde partie se la joue parodie de film d’horreur façon maison hantée, et c’est plutôt réussi. Le film repose également sur sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres (tiens, ce n’est pas Suwa Tarou que je vois là ?). Entre les filles de l’hôtel, les propriétaires et les pervers, ça fait un beau trombinoscope ! Seule Aoi apparaît finalement « normale », même si elle aussi a tendance à péter les plombs quand la situation le demande (elle se transforme alors en héroïne de manga ou tire au lance-missile sur ses ennemis).
Stop The Bitch Campaign 2, tout en restant proche de l’univers rythmé et racoleur du premier opus, s’en éloigne singulièrement en ne cherchant plus à exploiter la réalité ou un fait de société. On est ici plus ouvertement dans l’élucubration sexuelle et humoristique à la Nakano. Kenichi Endou est une nouvelle fois grandiose, et fait de Stop The Bitch Campaign 2 une séquelle à la fois bien supérieure au film originel et un petit chef d’œuvre de V-cinéma débridé. De plus, moins long de 20 minutes, il évite ainsi les quelques longueurs de Stop The Bitch Campaign.
Stop The Bitch Campaign 2 est disponible en DVD au Japon, sans sous-titres.




