Sumo Do, Sumo Don’t
"Mais qu’est-ce tu bois sumo do-don’t ?!!"... hum ! ça commence bien...
...ben oui mais c’est comme ça, que voulez vous ?! Il y a des jours où l’on est censé bosser sérieusement, et puis on se rend compte qu’il ne fait pas beau dehors... enfin "pas beau", ça dépend pour qui me direz-vous, parce que les escargots eux, ils aiment la pluie, comme dans Uzumaki... C’est ça en fait, c’est à cause d’Uzumaki que tout a commencé (musique angoissante)...
Hier soir, vers 19 heures, je me rends chez Akatomy. Certains Sancho ont reçu une petite commande CDJapan. Akatomy est bien content d’avoir vu enfin DoA : Final, le dernier Tomie en date et le clip d’Ayu réalisé par Isao Yukasada (le réa de Go)... tout ça est bien beau, vous en conviendrez. Arrivent Kyoko et Takeuchi partis chercher de quoi manger... Pour ma part j’ouvre mon CD de Whiteberry et me permets d’écouter ce chef-d’œuvre de la J-Pop qu’est Natsumatsuri à donf... c’est bien. Puis nous écoutons la reprise de Roppongi Shinjyû d’Ann Lewis par Nanase Aikawa, parce qu’un bonheur comme ça ne se refuse pas... Là je décide de mettre un DVD de Namie Amuro ; quoi de plus normal... On s’mate deux ou trois bouts de films (dont notre karaoke préféré, World Apartment Horror, qui est d’ailleurs talonné de très près par les Da-Pump qui chantent Feelin’ Good - It’s Paradise dans Andromedia !), et puis arrive le difficile choix de choisir LE DVD qui sera l’heureux élu visionné... Uzumaki fut celui-ci...
... Ok ! Ok ! Ce matin je me lève, prêt à bosser. Puis la matinée passe, je n’ai encore rien fait... bon, aux grands maux les grands remèdes, j’enfile dans mon magnéto ma cassette de chevet, à savoir le NHK Kohaku Uta Gassen 2000 ; pour ceux d’entre vous qui ne connaîtraient pas (quoi ?!!!), il s’agit d’une émission qui est diffusée tous les ans depuis 1951, le 31 décembre au soir de 20 heures à minuit moins le quart, dans laquelle deux équipes, shiro-gumi et aka-gumi se rencontrent dans un "duel" musical super mainstream mais mega bueno. Bon shiro-gumi (les "blancs"), ce sont les hommes, et aka-gumi (les "rouges") les femmes. En gros, tous les artistes qui ont cartonné durant l’année écoulée se doivent de participer à cette grand messe du petit écran nippon... bref, un vrai bonheur... La journée passe et j’ai le temps de me mater la cassette deux fois (yep ! ça c’est glander !)... Morning Musume maintenant j’adore, ok ?!... 20 heures. Ouille, ouille, ouille !!! J’vais peut-être au moins essayer de retirer quelque chose de cette journée fort lucrative en regardant un film pour l’ami Sancho. Ou alors, faire l’article sur Uzumaki que je suis censé faire depuis cet été ?... hmmmm voyons... ah oui ! je vais faire mon intro pour Sancho does hitomi !!... pfffff... non. Allez, c’est parti pour un p’tit Shiko Funjatta (plus connu dans le monde sous le titre Sumo Do, Sumo Don’t), pas vu depuis facilement quatre ans... Oh, j’oubliais ; il n’y a pas de rapport direct entre Carlos (le fils Dolto hein, pas le terroriste !) et le film critiqué, c’était juste histoire de faire un jeu de mot (pourrave, j’en conviens) pour introduire cet "article".
Shuhei Yamamoto est un jeune homme de bonne famille qui glandouille dans sa fac, jusqu’au jour où il se rend compte que pour faire quelque chose de sa vie il doit avoir ses examens. Il va voir son prof principal, Anayama, afin d’obtenir son approbation pour qu’il puisse continuer ses études et ainsi décrocher son diplôme. Ce dernier, pas dupe, constate qu’il n’a jamais vu le jeune homme et lui "propose" un contrat que Shuhei ne peut de toutes façons pas refuser...
En plus d’être prof, Anayama est le président du club de Sumo de la fac. Le problème est que ce club se trouve dans les bas-fonds de la troisième zone, et qu’il risque de disparaître si personne ne s’y inscrit. Le marché entre les deux hommes est plutôt simple ; Shuhei doit devenir un membre actif du club et participer au championnat national des universités... Aoki, un sumotori raté, trouillard de surcroît, est le seul et unique membre qui reste. Après l’arrivée de Shuhei, ils sont donc deux (...). Le problème est que pour participer au championnat, le club doit comporter au moins cinq membres ; les deux hommes vont alors se mettre à recruter sur le campus, non sans difficultés...
Voilà le type même de film agréable à regarder ! Shiko Funjatta est une comédie dont le but premier est de divertir... mission accomplie pour Masayuki Suo, puisque le réalisateur des fameux (et différents !) Hentai Kazoku - Aniki no Yomesan (Abnormal Family /1983) et Shall we Dance ? (1996) prouve ici qu’il est possible de mettre en scène un comédie gentille, qui ne soit pas pour autant "cul-cul la praline". Il faut dire aussi que la distribution du film n’a pas à rougir ; de Masahiro Motoki (Gonin, Chûgoku no Chôjin, Gemini) à Naoto Takenaka (heu...) en passant par Akira Emoto (Namaide wa Kurisuchan, Unagi, Kanzo Sensei) et Misa Shimizu (Mirai no Omoide, Shall we Dance ?, Aka Hashi no Shita no Nurui Mizu - De l’Eau Tiède sous un Pont Rouge), on peut dire qu’elle est parfaite... parfaite, et oui, nous en revenons à la perception sanchesque des choses... hé hé hé !!!
Les moments de bravoure sont légions dans Shiko Funjatta, notamment grâce à la composition de l’équipe, plutôt hétéroclite... pour ne pas dire chaotiquement éclectique ; du gaijin britannique et rugbyman qui ne conçoit pas de "montrer" ses fesses, au petit maigrelet, en passant par le gros patapouf trouillard, ou encore le raté ultra émotif qui a des crises de diarrhée dès qu’il entre sur l’air de combat... Je vous passe le moment où nos apprentis sumo découvrent avec dégoût que les ceintures ne sont jamais lavées ! Evidemment, nos anti-héros vont passer outre les adversités - non pas sans difficultés d’ailleurs - et apprendre de leurs erreurs, mais également évoluer, dans le sumo comme dans la vie et dans la manière de concevoir les choses, bref, s’ouvrir...
... un film sur les cultures, mais également sur une certaine "philosophie" ; celle qui consiste à s’ouvrir aux autres, être à l’écoute. Le vecteur principal de cette fable n’est autre qu’Anayama ; seul véritable être sensé au milieu du désordre ambiant, il est celui par lequel tous les esprits convergent, et même si dans un premier temps ses "disciples" (malgré eux pour la plupart) ont tendance à se braquer, sa sagesse va leur permettre de se rendre compte de leurs erreurs...
Bon, mais avant tout Shiko Funjatta est une comédie réussie doublée d’un bon film, et ça, c’est quand même le principal non ?...
Au Japon en VHS et LaserDisc (épuisé).
A Hong Kong en DVD, VCD et LaserDisc (tout ça chez City Laser & Video Company Ltd., mais pour la plupart épuisés...) sous-titrés et au format.


