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Chine | Etrange Festival 2016

The Bodyguard

aka 超级保镖 - Super Bodyguard | Chine | 2016 | Un film de Yue Song | Avec Yue Song, Xing Yu, Li Yufei, Collin Chou, Michael Chan, Shang Tielong

The Bodyguard n’est ni le film avec Kevin Costner, ni celui avec Sammo Hung, mais un métrage écrit, réalisé et produit par Yue Song. Un choix de titre à l’international qui manque autant d’originalité que le produit final.

Après des années d’apprentissage des arts martiaux, Wu-Lin arrive en ville où il est recruté par son « frère » d’entraînement, désormais à la tête d’une société de gardes du corps. Il le charge de surveiller Faye, la fille gâtée d’un homme d’affaires qui travaille pour la pègre. Celle-ci veut enlever sa fille afin d’empêcher le père de livrer des informations compromettantes à la police. Je ne détaille pas les détails de l’histoire, qui reprennent les clichés les plus éculés de ce type de production.

Comme souvent dans ce genre de films, cette histoire, manquant de cohérence et à la mise en scène m’as-tu-vu, n’est qu’un prétexte pour aligner des séquences de combat. Un tel défaut n’est pas forcément rédhibitoire quand les combats viennent compenser les faiblesses de l’histoire et des personnages.

Espoirs déçus. La très grande majorité des combats est malheureusement gâchée par l’utilisation systématique d’un montage fractionnant pratiquement chaque mouvement des combattants. Ces combats ainsi devenus très mécaniques et factices ne mettent pas en valeur leurs qualités martiales pourtant présentes. Le combat « un contre tous » est l’une des rares exceptions où le réalisateur montre quelques un des enchaînements dans une certaine durée.

Le potentiel des artistes martiaux est montré seulement pendant le générique de fin, les scènes de répétions et les prises non montées y étant intégrées à l’instar des films de Jackie Chan. Celui-ci est d’ailleurs une des influences majeures Yue Song, les deux hommes partageant de plus une certaine ressemblance physique. Il lui rend hommage dans les scènes d’entraînement de Wu-Lin jeune et dans une spectaculaire cascade avec un minibus. Il a également comme point commun avec son illustrissime aîné d’ajouter des touches d’humour dans son film. Fut-il à deux balles, je ne suis pas contre à petites doses.

D’autres scènes vont également faire fonctionner vos zygomatiques, mais je ne suis pas sûr que telle était l’intention première du cinéaste. Il en est ainsi de l’inutile intermède romantique au bord de la mer, où Wu-Lin et sa cliente viennent se mettre au vert et où le campagnard apprend à conduire dans la décapotable de la belle, sur la plage...

The Bodyguard a été présenté dans le cadre de la 22e édition de L’Etrange Festival (2016).
Remerciements à Xavier Fayet et à l’équipe du festival.

- Article paru le lundi 19 septembre 2016

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