The Hotel Venus
Everybody needs someone...
...quelque part dans la ville, se trouve l’hôtel Venus, un endroit où chacun peut emporter sa vie passée, ses secrets, ses douleurs et blessures sans avoir à se justifier auprès de quiconque. Chonan qui habite la chambre numéro un, y travaille comme serveur et s’occupe de toutes les tâches ménagères. Dans la chambre numéro deux, un couple, Doctor et Wife, lui est alcoolique tandis qu’elle se prostitue pour gagner un peu d’argent. Soda, une jeune femme qui vient d’un endroit désert et qui rêve d’ouvrir un magasin de fleurs, vit dans la chambre numéro trois. Dans la chambre numéro quatre, Boy, abandonné là lorsqu’il n’était qu’un enfant, se prend pour un tueur professionnel. Venus, un vieux travesti propriétaire de l’hôtel, veille sur ses pensionnaires sans pour autant s’immiscer dans leurs vies. Un beau jour, un homme étrange et une petite fille qui semble muette font irruption dans l’hôtel...
...il est des films qui ne ressemblent à aucun autre. The Hotel Venus est de ceux là. Situé dans un endroit non défini, et non définissable, l’hôtel des âmes égarées est anachronique, atypique, ne possède rien de commun ; parfois un élément glané çà ou là peut rappeler un pays, une culture, une vie passée... où se situe ce pays que nul ne semble connaître, qui n’apparaît sur aucune carte et où tout le monde, peu importe sa couleur et son pays d’origine, parle la même langue ? est-ce un pays rêvé, fantasmé ?...
...aux origines du projet, Chonan Kang ; personnage créé par Tsuyoshi Kusanagi, membre du mythique groupe de J-Pop SMAP, qui possède un programme lui étant dédié sur Fuji TV, quinze minutes chaque vendredi vers une heure du matin... rapidement, Chonan Kang attire l’attention des publics nippon et coréen qui plébiscitent une adaptation sur grand écran... Tetsurô Aso (planificateur de films commerciaux pour l’agence Tugboat et auteur de textes de chansons pour le duo masculin très hype Chemistry) est au scénario, et Hideta Takahata, habitué du petit écran nippon pour lequel il réalise bon nombres d’émissions (SmapxSmap, Sma Station !!, Tsunkutown...), mais aussi des clips (Love Mashîn des Morning Musume), du live (SMAP ! Tour ! 2002) et bon nombre de publicités (Glico). The Hotel Venus est leur première expérience dans le long-métrage... Comment trouver un endroit qui ne ressemble pas à un grande ville japonaise ou coréenne ?...rapidement, le choix se porte sur Vladivostok...
...intemporel, The Hotel Venus nous transporte dans un univers où géographie et nationalités ont été oubliées. Tourné uniquement en coréen, avec un parti pris graphique assez radical, le film se situe dans une sorte d’onirisme quasi-permanent conférant cet aspect esthétique entre irréel et constant lyrisme. L’arrivée de l’homme -Guy- et de la petite fille -Sai- va transformer les âmes errantes de l’hôtel... Sai ne sourit pas... ne sourit plus. Par son mutisme, l’enfant va peu à peu devenir un élément qui va délier les langues des pensionnaires qui vont tenter de lui redonner le sourire... mais pour lui redonner l’envie de sourire, les questions de ce qu’ils sont, ce qu’ils vont devenir, et ce qu’ils étaient, vont rapidement refaire surface, souvent de manière douloureuse, chacun entamant alors son propre voyage introspectif afin de mieux se comprendre soi... et ainsi mieux comprendre ceux qui les entourent en s’ouvrant lentement aux autres, mais pleinement...
...nul doute que les comédiens de The Hotel Venus ont tous leur part dans la réussite du film ; Kusanagi (Messenger), s’il est piètre chanteur (mais ne s’en cache pas), n’a en revanche plus à prouver ses talents d’acteur... il est indissociable de Chonan, les deux hommes ne formant qu’un seul et unique être. A ses côtés, des comédiens coréens et japonais, de Park Jung Woo (Tube) à la jeune et émouvante (et prometteuse) Ko Do Hee (My Wife is a Gangster), en passant par l’excellent acteur nippon Teruyuki Kagawa (Doing Time) décidément très talentueux, le grand comédien de théâtre Masachika Ichimura, la désarmante Jo Eun Ji (Afrika) ou la magnifique (et le mot est faible !) Miki Nakatani (Keizoku), la distribution paraît sans faille...
...au début on ne sait pas... puis, lorsque les larmes cèdent leur place à un sourire, la vie prend alors un tout autre sens, et tout prend un sens... à la fin on sait.
DVD (Japon) | Victor Entertainment | NTSC - Zone 2 | Format : 1:2:35 - 16/9 | Images : Magnifiques ! | Son : Stéréo ou 3.1 (!), énormément d’ampleur. | Suppléments : un deuxième disque qui contient 85 minutes d’interviews, trailers, featurette du Festival International du Film de Moscou, clip video...
Ce DVD contient des sous-titres japonais et anglais optionnels.
Site Officiel : http://www.hotelvenus.net





