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Hong Kong | Category III

The Six Devil Women

Hong Kong | 1996 | Un film de Ma Tin-Yu | Avec Diana Pang Dan, Danny Wong Shu-Kei, Leung Yuen-Man, Chung Sau-Han, Yeung Law-Ching, Lok Yung-Yung, Lee Suet-Man, Ho Ka-Kui

The Six Devil Women narre l’histoire de six femmes - jusque là tout est clair - mais aussi d’une poignée d’hommes pas assez vendeurs pour être cités dans le titre et encore moins figurer sur la jaquette, que les conditions de vie en Chine et plus particulièrement à Shenzen, ont poussé à devenir de détestables criminels. Commentaire social en vue donc, pour ces donzelles pas du tout racoleuses - Pang Dan forever ! - qui séduisent de pauvres automobilistes pour les amener se faire dépouiller et assassiner par leurs compagnons masculins. Le film de Ma Tin-Yu démarre alors que le groupe, arrêté, est en passe de voir son jugement prononcé, et revient sur les agissements de ces criminels bas de gamme et leurs différents degrés de naïveté, avec toute la subtilité d’un Cat III non pas de faits, mais de souhaits. Et, je le répète, avec Diana "Mystical Breasts" Pang Dan.

The Six Devil Women donc, se veut un Cat III presque sérieux, à connotation sociale façon Sentenced to Hang, sans avoir pour autant la tenue de celui qui fut le premier Category III à Hong Kong. Et pour cause, répétez après moi : "ex-ploi-ta-tion".

L’exploitation, oui, est le mot d’ordre de ce faux documentaire, vulgaire, violent et un tantinet plus dénudé qu’à l’habitude, prétexte surdimensionné aux nombreuses séances de t-shirt mouillé de Pang Dan, qui comme d’habitude refuse de révéler ses auréoles autrement qu’au travers d’un morceau de tissu. Car les "six devil women" du titre bien entendu, nous sont présentées comme exploitées par les vils mâles du film, qui ne pensent qu’à voler des voitures, tuer, et si possible s’offir le plus de demoiselles possible - quitte à ce que ce soit devant des amis, ou même devant leur copine du moment, en boîte de nuit. Discretos. Mais en réalité les demoiselles ne rechignent jamais vraiment devant quoi que ce soit, s’abaissent merveilleusement à racoler - il faut voir Pang Dan donner une leçon d’auto-stop, toute en délicatesse féminine et en mise en valeur improbable de sa plastique - et ne se posent jamais de question d’éthique ou presque. Tout au plus l’une des héroïnes - la petite soeur de l’une des filoutes, qui la rejoint depuis sa province chinoise - emet-elle quelques réserves lorsqu’elle est témoin de son premier meurtre, mais quand elle voit les sous en jeu, elle oublie bien vite la couleur du sang.

La plupart du temps, The Six Devil Women reste suffisamment sérieux pour que l’on croit presque à ses véléités de portrait social ; ses meurtres, comme ses scènes de sexe, sont toutefois bien trop complaisants - même si l’humour en est totalement absent ; et Ma Tin-Yu abuse trop explicitement de Pang Dan pour ne pas épuiser sa crédibilité. Mais devant l’intérêt limité du film (sauf pour les gens qui aiment voir des filles se taper dessus en cellule, bien entendu), qui s’en plaindrait ? Les filles par exemples, subissent une longue séance de nettoyage forcé au tuyau d’arrosage au début du film, avec force ralenti et gros plans sur les poitrines révélées sous l’assaut de l’eau. C’est l’une des séquences mammaires les plus ostentatoires du film - il y en a beaucoup - alors que rien n’est réellement montré, mais la palme revient à la séquence finale au cours de laquelle Pang Dan, souillée par ses crimes, décide de s’asperger dans une rivière, avant que la police ne l’attrape, ne la mouille un peu plus et lui arrache une partie de ses vêtements, le tout sous l’oeil attentif, ralenti et concentré du caméraman. Bon allez, de toute façon il n’y a pas grand chose d’autre à dire : The Six Devil Women est un Cat III relativement neutre dans lequel seule Pang Dan apporte un petit rayon de soleil. Le reste est du tout venant, et le meilleur du film est bien son visuel promotionnel, qui extrapole très largement et de façon mensongère, of course, sur une tentative ratée des arnaqueuses de faire du business en solo (mais une mention honorable revient à la planche à clous), sans leurs hommes, qui tourne d’abord au viol à leur désavantage, puis au bain de sang. Same shit, different day...

The Six Devil Women est disponible en DVD et VCD HK chez Universe. Personnellement j’ai toujours trouvé qu’une collection de Cat III en VCD, c’est chouette et roots à la fois.

- Article paru le vendredi 8 juin 2007

signé Akatomy

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