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Japon

Zeiramu

aka Zeram - Zëirâm - Zeiram | Japon | 1991 | Un film de Keita Amemiya | Avec Yûko Moriyama, Kunihiro Ida, Yukijiro Hotaru, Sachi Kashino, Naobi Kônara, Satoko Kunenai, Miyanago Nakata, Makotoyumi Awakuni, Tadano Katsura, Mizuho Yoshida, Naomi Enami, Mayumi Kunikuri, Masakazu Katsura

Sentai comico-fantastico-gore-culte...

Iria, une jeune et belle chasseuse de prime intergalactique, vient sur Terre accompagnée par son ordinateur et partenaire Bob, afin de supprimer l’ignoble créature Zeiramu fraîchement échappée de prison. Après un rude combat opposant la jeune femme au monstre, Zeiramu est finalement capturé et emprisonné dans la Zone, un Monde parallèle/virtuel dans lequel nulle âme ne vit. Pendant ce temps sur Terre, deux électriciens un tantinet benêts, Kamiya et Teppei, pénètrent dans le repère d’Iria, et se retrouvent maladroitement envoyés dans la Zone...

Huit ans après ses débuts de réalisateur télé (notamment sur les séries Kagaku Sentai Dainaman ou Hikari Sentai Masukuman), et trois années après son premier film/direct to video Mirai Ninja, Keita Amemiya (Jinzô ningen Hakaidâ, Tao no Tsuki), grand habitué du merveilleux Monde des sentai, crée un univers et une héroïne aujourd’hui devenus cultes à travers le Monde... Zeiramu est une production Gaga (Hakui No Amazoness) et ça, c’est forcément un bon point ! Assez typique du début des 90’s, le film d’Amemiya possède un véritable code visuel, parfois désuet, parfois magnifique, mais toujours empli d’un certain charme auquel il est difficile de résister.

Garante de cet indéniable charme, la - justement - charmante Yûko Moriyama (Kunoichi Ninpôchô Yagyû Gaiden), alors âgée de vingt-deux ans lorsqu’Amemiya la découvre sur son écran de télé dans une publicité... "coup de foudre" artistique pour le réalisateur qui décide instantanément de la contacter ; Yûko Amemiya doit interpréter Iria, puisqu’elle est l’incarnation vivante du personnage né de l’esprit du metteur en scène... La jeune femme donne à son personnage une telle force en même temps qu’une attitude délibérément ultra-cool, qu’elle semble être transcendée par son personnage - elle dira d’ailleurs à ce sujet dans une interview, qu’interpréter Iria a changé sa vision des choses et sa manière de se comporter dans la vie.

Amateurs de sentai, d’effets-spéciaux "légèrement" datés, de monstres en plastoc rigolos, de crevage d’yeux intempestifs et de WWG - women with guns -, Zeiramu est assurément fait pour vous ! Film inclassable, Zeiramu est une sorte d’ovni un peu barré et conventionnel à la fois, une espèce de film un peu fourre-tout qui passe de la farce au gore en moins de deux... Des effets réalisés à l’aide de Computer Graphics à l’animation image par image, le film d’Amemiya est un régal pour les yeux, puisque s’offre au spectateur heureux un spectacle totalement jubilatoire, certes un peu fauché mais plein d’idées de mises en scènes et d’effets visuels qui mettent du baume au cœur ! L’univers cinématographique d’Amemiya pourrait d’ailleurs être comparé à celui de Kaizo Hayashi (Zipang), dans son propre style ; en fait, derrière les films de ces deux réalisateurs se cachent deux grands enfants cinéphiles qui cherchent uniquement à se faire plaisir, et à faire partager leur jubilation.

Au-delà de l’objet filmique devenu quasi-instantanément culte au Japon et aux Etats-Unis, Zeiramu a fait l’objet d’une adaptation... en dessin-animé ! Avec Masakazu Katsura (Yume Senshi Winguman, DNA²) au design des personnages, la série d’OAV - 6 épisodes parus entre le 26 Juin et le 21 Novembre 1994 -, prequel du film, rencontre un véritable succès ; à peine un mois après la fin de cette série animée, Zeiramu 2 sort sur les écrans nippons...

Un sentiment étrange se dégage de Zeiramu après sa vision ; la quasi-inexplicable impression d’avoir assisté à une sorte de huis-clos alors que les personnages évoluent en extérieur. Impression provoquée - et amplifiée - par le côté fauché et répétitif des décors... alors certes, il peut paraître inégal, mais de l’ensemble "imparfait" qu’il constitue se dégage un charme qui, aussi désuet soit-il lui confère son statut de film culte, avec tout ce que cette définition peut englober... bref, une certaine conception du bonheur, vous n’êtes pas d’accord ?!

DVD (Japon pas vu) | Bandai Visual | NTSC | Zone 2 | Format : 1:1:85 - 16/9 | Son : Stéréo

Suppléments : 21 minutes (aucune idée quant au contenu).

Ce DVD ne contient pas le moindre sous-titre.

Existe également en VHS (NTSC) et LaserDisc (NTSC) au Japon.

- Article paru le mardi 17 février 2004

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