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Japon | Pour adultes

Ginga Tokusou Sharion

aka Galaxy Investigator Sharion - Ginga Tokusô Sharion - Universal Fighter Sharion | Japon | 2004 | Un film de Kogen | Avec Yui Asahina

Pornofulgure !!!

Sharion, une enquêteuse interstellaire qui bosse à travers la galaxie, poursuit l’ignoble Betora, monstre intergalactique fraîchement échappé de sa geôle à des années lumières de la Terre... Betora décide justement de s’installer sur la planète bleue, car il sait que la charmante Sharion est incapable de résister aux hommes. Mais la jeune femme a plus d’une corde à son arc, et possède une arme qui devrait théoriquement lui permettre de déjouer les plans de l’immonde criminel spatial ; cette botte secrète ? le Sharion Dainamikku...

Chantre incontournable du porno nippon, Soft on Demand (aka SOD) est aujourd’hui l’une des société de production/distribution indépendante les plus importante du pays du soleil levant... Incontournable et tentaculaire, puisque l’éditeur aux trois lettres possède pas moins de huit subdivisions rien que dans la vidéo pour adulte, dont les plus connues à ce jour sont Hibino, Deep’s, Natural High, V&R Planning ou encore sa branche la plus emblématique de l’état général de l’Adult Video au Japon, IEnergy... Paradoxalement, la principale caractéristique de IEnergy est d’être à la fois la division la plus violente dans sa représentation de la sexualité tout en étant la plus ambitieuse artistiquement créée par SOD...

...à l’heure qu’il est, deux choix cornéliens s’offrent à moi ; soit prendre le parti de parler de Ginga Tokusou Sharion sans me prendre la tête, soit le décortiquer en analysant la place de la femme dans une société dirigée par les hommes... pourquoi ? tout simplement parce que IEnergy prend un malin plaisir à montrer des femmes souvent victimes de viols et autre réjouissances de ce type, le tout filmé avec une complaisance réellement malsaine... je me suis déjà fait avoir une fois, avec Bijin Onna Deka - Migawariryoujokusousa aka Beauty Female Detective (cf. article) aveuglé que j’étais par l’aspect Woman with Gun alléchant du produit, et surtout par le physique atomique couplé au visage désarmant de charme de la belle Akira Watase... D’un autre côté, à l’instar de quelques éditeurs un peu plus classieux (GLAY’z), IEnergy propose depuis environ deux ans des produits tendant à lorgner vers un V-Cinema, certes basique, mais avec un certain soucis de "qualité" - ce qui, vous en conviendrez, est plutôt louable venant de la part d’un éditeur dont le fond de commerce est la pénétration violente suivie d’une éjaculation filmée en gros plan dégoulinant des muqueuses d’une jeune femme en pleurs...

...bref, retirons nous de la tête les vilaines images complaisantes tournées par sieur Kogen (déjà responsable du coquin Zenra Kuruujingu...l’histoire ? des filles à poil sur un bateau), et concentrons nous sur l’aspect film bis-rigolo de ce porno-sentai qui finalement ne se prend pas beaucoup au sérieux... mais avant de m’aventurer plus loin, sachez que Ginga Tokusou Sharion est le sixième volet (le même Kogen réalisera d’ailleurs deux mois plus tard -en Juillet 2004, le septième opus intitulé Tenshoukishin Pegasasu avec Mai Sakashita dans le rôle titre) de la série Tokusatsu hiroin instaurée en Juillet 2003 avec Jikuu Tokusou Erekutoria qui mettait en scène la désormais mythique (et au demeurant charmante !) AV Star Ai Nagase. Ginga Tokusou Sharion narre donc de manière anecdotique les pérégrinations intersidérales de Sharion, improbable défenseuse des intérêts de l’univers. Bon, il faut quand même savoir que notre héroïne venue d’une autre planète est totalement vulnérable dès lors qu’elle se retrouve face à un être humain de sexe masculin... mal barrée, puisque son ennemi juré s’alloue les services de la plupart des violeurs de Tôkyô pour mettre des bâtons dans les roues de notre pauvre amie... voilà, que dire de plus...

...d’un point de vue purement technique, le mixeur son devait certainement être trop occupé la main dans le pantalon, car niveau ambiance sonore c’est zéro ! Il est d’ailleurs à noter que le film ne fut pas perché, c’est-à-dire que le son fut pris uniquement par le micro caméra ; le résultat ? lorsque l’un des "comédiens" est à plus d’une certaine distance, on ne l’entend presque plus... ouais je sais, on s’en fout ! Au niveau de l’image (et j’arrête le massacre après ça), vous vous doutez bien qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un gros budget pour réussir un cadre... bon, ben visiblement, le gros budget n’était pas là, mais le bon goût non plus ; cadres écrasants toute ébauche de perspective, sans la moindre construction picturale... Ah ah ah !!! n’importe quoi Kuro...

Au niveau du choix de l’actrice, nous sommes en droit de nous poser quelques questions... Yui Asahina (Gokuhon, Hatsujou), née en 1982, n’est pas vraiment ce que l’on pourrait définir comme étant véritablement une jeune femme très sexy (en tous cas dans ce film là précisément, apprêtée et en photo, c’est autre chose... ), mais finalement, ce point qui peut apparaître comme étant négatif dans un film à caractère pornographique, se révèle devenir le point fort de ce Ginga Tokusou Sharion, la bouille de la demoiselle étant plutôt comique, ses nombreuses mimiques et grimaces parviennent à la rendre réellement charmante (enfin c’est mon esprit malade qui pense ça, car pour 99% du public mâle, l’atout principal de la jeune femme se situe au niveau de sa poitrine)...

A l’arrivée, Ginga Tokusou Sharion est plutôt une petite production relativement plaisante, à l’épilogue irrésistible... si l’on accepte d’appuyer sur la touche fast forward de son lecteur de DVD lors des scènes d’humiliation qui font la "renommée" d’IEnergy. Et puis franchement, un film dans lequel le combat final, dont l’issue dépendra l’avenir de la Terre, se passe à la fac de Villetaneuse (Paris XIII), c’est pas se rapprocher un peu plus d’une certaine conception du... n’importe quoi ?!

DVD (Japon) | IEnergy | NTSC - Zone 2 | Format : 1:1:33 - 4/3 | Images : Pressage correct. | Son : Bonne stéréo. | Suppléments : Un long making of très sympa, des trailers en pagaille, des photos...

Ce DVD ne contient pas le moindre sous-titre.

- Article paru le lundi 15 novembre 2004

signé Kuro

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