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Hors-Asie

Beyond Re-Animator

Espagne / USA | 2003 | Un film de Brian Yuzna | D’après le personnage crée par H.P. Lovecraft | Produit par Fantastic Factory (Julio et Carlos Fernandez ainsi que Brian Yuzna) | Avec Jeffrey Combs, Elsa Pataki, Lolo Herrero, Santiago Segura, Raquel Gribler, Jason Barry, Enrique Arce, Barbara Elorietta, Nico Baixas, Joaquin Ortega

"West... Herbert West !!!"

Ouhlala, une suite (directe) au plus grand chef d’oeuvre sex-gore-fluo (vert dans une seringue, faut dire que c’est le seul !!) tenait de la folie furieuse. Ahlala, souvenez-vous, quelle belle année 1985 nous avons vécue. Musique, cinéma, Petersen et Friedkin, Prost, la découverte de la radioactivité par Guy Lux, le Syndicat du Crime (Ok c’est pas tout à fait 1985 mais bon !!)... et puis... et puis 1985... George Michael quoi !!! Cette fabuleuse année je disais donc, a vu sortir sur les écrans du monde entier libre, le premier opus de ce - dorénavant - tryptique, à la violence aussi gratuite que le métro parisien lors de la nuit de la Saint Sylvestre. Personnellement j’ai du attendre que mon frère copie la VHS de location ainsi que celle du sympa Les Aventuriers de la Quatrième Dimension de Jonathan R. Betuel avec John Stockwell (My Science Project /1985) .

Au menu du bien nommé Re-Animator nous avons le droit à une perforation de sternum, un bouffage de tétons par une tête décapitée, une lobotomie de zombies au chalumeau, un décalottage du crane d’un cadavre, et j’en passe. Il faut dire que dès le double enfoncement de globe occulaire, c’est la fête au slip. Et puis vous savez une légende serait quelque peu bencale si la parole n’accompagnait le geste :

L'infirmière hystérique: "You killed him!!!"
Herbert West impassible et fier: "No, I gave him life!!!"

Merci Brian et Merci Stuart !!... Un chef d’œuvre je l’affirme encore bien haut !!

C’est donc dans une euphorie quasi générale que sortit, 4 ans plus tard, la suite tant attendue : l’intelligemment nommé Bride of Re-Animator. Dans ce second opus, nous retrouvons avec une certaine joie, les deux compadres du premier volet. Plus unis que jamais et retrouvant leur maison jouxtant un cimetierre, ils vont s’efforcer de réanimer un corps constitué de membres et d’organes de différentes provenances. En résumé et parce que je brûle de vous le dire, ce corps est constitué de jambes d’une prostituée, de l’utérus d’une vierge, de mains de sculptrice, des nichons et du visage d’une patiente décédée du bon Dr Cain, et surtout, surtout du cœur de l’ex-petite amie de ce dernier, la douce et blonde Meg (Barbara Crampton de son nom d’actrice). Sommet du gore, voire de trucs cra-cra grave déguelasses, ce Bride of Re-Animator dépasse nos espérances, surtout dans sa dernière partie que l’on pourrait aisément qualifier de : "Unleash Hell" [1]. Certes les références aux classiques ne manquent pas. Ne serait-ce déjà qu’au niveau du titre et de la coupe de cheveux ébouriffée de la réanimée. Et puis mettre une chemise à jabot avec jean et baskets c’est pas mal pour une expérience "scientifique", d’autant plus que pendant la phase finale, il faut éviter les attaques à répétition d’une tête affublée des ailes d’une chauve-souris, précédemment démembrée par un chirurgien alcoolique.

Ahhh quelle belle époque ces années 80... Mais alors, concevoir une nouvelle aventure de notre apprenti-Dieu préféré, au crépuscule de l’aube du 21ème siècle, se transformait en chemin de croix pour Yuzna and Co. Bref il fallait au moins une chtite association avec les frères Fernandez et le sieur Yuzna pour donner naissance à cette Fantastisc Factory. Un Faust et un Dagon plus loin, revoici les truculantes aventures d’Herr Doktor West... Herbert West !!

"West, you bastard !!!"

En pleine nuit et sous une tente, deux jeunes campeurs en herbe se racontent des histoires à faire froid dans le dos. Tout à coup des bruits courts et étouffés se font entendre autour d’eux. Appeurés, les gamins se réfugient chez Emily, la grande sœur du jeune Howard, censée les chaperonner. Se sentant à l’abri dans cette opulente cuisine américaine, les deux scouts relâchent leur attention... et là c’est le drame... au bout du plan de travail... c’est la mort. Etranglée par un "réanimé" sans mâchoire inférieure, Emily s’effondre sous l’œil traumatisé de son frère. C’est d’ailleurs ce moment précis que la police choisit pour abattre le zombie édenté.

Loin de rester tétanisé dans son coin, le garçonnet est attiré par des éclats de voix et des gyrophares éclairant la rue comme le soleil le ferait. Intrigué il s’approche d’une des voitures de patrouille, et croise le regard d’un homme à lunettes installé sur la banquette arrière. Ses yeux se détachent de ce curieux personnage pour se poser sur une seringue remplie de liquide vert fluo. Il la ramasse... générique !!

Des années fluos plus tard, Howard Philips (H.P. Lovecraft pour ceux qui n’auraient pas saisi la discrète allusion) est une jeune et belle endive-médecin (voir photos comparatives, c’est criant de vérité !!) qui postule pour la poste de docteur dans une prison. Scénario superbement ficelé, l’un des occupants du quartier de haute sécurité n’est autre que notre cher Herbert. Heureux hasard, réalité scientifique, ou bien le docteur fraîchement muté a fait en sorte de croiser à nouveau le chemin du responsable de la mort de sa sœur.

Dès leur première rencontre, le courant passe entre le vieux briscard d’Herbert et l’endive... pardon... le Docteur Philips ; et ce ne sont pas les réflexions du plus acariâtre des Directeurs de prison au monde, qui feront fléchir la volonté, maintenant décuplée du Docteur West. D’autant plus qu’après des expériences poussées sur le rat de son voisin de cellule, Herbert est sur le point de découvrir le moyen de faire perdre toute aggressivité à ses "ré-animés". Heureusement pour lui, l’aimable Directeur à canne est plus occupé à mater les nichons et l’arrière train d’une journaliste venue fouiner. Cette dernière qui ne tardera pas à succomber au charme de H.P.

Récapitulons un coup pour bien comprendre. Un mèdecin se prenant pour Dieu, un apprenti traumatisé, une chagasse blonde (elle porte en permanence des bas, même au lit) tombant amoureuse de ce jeune apprenti, un sadique de service qui frappe ses prisonniers avec sa canne et dont le passe-temps favori est de se faire sucer devant la chaise éléctrique, un prisonnier camé jusqu’à la moele, une infirmière dont l’abscence de soutien-gorge devient vite une certitude, et un rat zombie et sa copine, une bite réanimée. Je crois que tout y est...

Avant d’écrire quoi que ce soit d’autre, je crois qu’il est utile de rappeller qui est Brian Yuzna. Né en 1951 aux Philippines, dans la même maternité que Weng-Weng, notre Yuzna national devra attendre 1985 et la production de Re-Animator pour montrer de quoi il est vraiment capable. Puis dans les années qui suivirent il endossera sans complexe la casquette de producteur de cinéma bis de bonne qualité. Associé à Stuart Gordon et s’appuyant sur les écrits de son auteur préféré, Lovecraft, il signera des œuvres jouissives telles que From Beyond (avec Jeffrey Combs et Barbara Crampton), ou encore l’adaptation très inégale, selon les réalisateurs des sketches, du Necronomicon. Bref après un dépaysant Dolls, et la production d’un indigeste Warlock, Yuzna revient en force en 1990, avec son Bride of Re-Animator. Mais c’est vraiment à partir de son Return of the Living Dead III qu’il redore un blason bien terni par les deux productions successives de Honey I Shrunk the Kids et surtout The Guyver. Suivra en 1996, un Dentiste incarné par l’euphorique Corbin Bernsen, et sa suite réalisée deux ans plus tard. Puis 2001 sonne l’arrivée de deux gros morceaux ; tout d’abord une adaptation très libre de Faust avec un Jeffrey Combs en flic jeans et baskets (décidément !!), et le Dagon de Stuart Gordon, dont on vous a déjà parlé dans nos pages. C’est alors que germe en Brian et ses acolytes espagnols, l’idée de faire connaître aux jeunes générations (qui ne connaissent ni Jesse Garon, ni 48 heures de Walter Hill) le personnage d’Herbert West. L’idée se mute en projet, puis en scénario et enfin en production, d’autant plus que le Darkness de Jaume Baleguero a bien marché, à juste titre d’ailleurs.

Ainsi, entouré de son alter-ego et ami Jeffrey Combs, des cultissimes Kurtzman, Nicotero et Berger (KNB pour les intimes) que les fans de gore connaissent bien, d’acteurs espagnols aux visages toujours intéressants, d’un caméo de luxe en la personne de Sa Majesté Santiago "Torrente" Segura, et d’une bonne dose hémoglo-humour, Brian nous fait un retour fracassant au sein du film de genre (une fois de plus à redéfinir). En attendant l’aboutissement de ses deux derniers projets en date, à savoir Rottweiler et le prochain Balaguero, The Nun... waaachaaa... un programme à s’en lécher les babines...

Tout ceci serait idyllique si nous n’étions pas en 2003. En effet, là ou le bât blesse c’est que les années 2000 ne sont pas les années 80. Sinon la grande sœur d’Howard aurait été en train de copuler comme il se doit et les paires de seins auraient été à chaque coin de rue. C’est ainsi qu’il faudra attendre le dernier quart d’heure pour enfin voir du téton d’infirmière et du bas noir, élégamment porté je dois dire. Mais ne chipotons pas, même si l’exposition est assez longue, la mayonnaise a bien le temps de monter, et Yuzna en bon maître-saucier parvient parfaitement à nous emmener là où il le veut : c’est à dire à ce dernier quart d’heure cité plus haut. Et quel morceau de choix que cette séquence de démence ensanglantée extrême. On en ressort tout dégoulinant de vomi-bave-sang, mais vous savez la visquosité est une seconde nature chez Sancho.

Approfondissons tout de même le caractère du Docteur West, car après tout il existe depuis près de 20 ans. On ne sait pas vraiment les raisons qui ont poussé Herbert à créer ce produit tout vert et à l’expérimenter. Serait-ce une simple volonté de combattre la mort, ou simplement de faire un pied de nez au Créateur du monde connu ? Certes on peut trouver scandaleux cette volonté de vouloir se prendre pour Dieu, ou l’entité à l’origine de tout, pour ceux qui y croient bien sur. Une longue tirade d’un film illustre parfaitement ce type de déviance chez le médecin, il s’agit du monologue d’Alec Baldwin dans le film de Harold Becker, Malice. Souvenez-vous, Alec est chirurgien et accessoirement locataire chez le couple formé par Nicole Kidman et Bill Pullman. Ces derniers désirent avoir des enfants à tout prix, mais un fâcheux accident amène Nicole aux portes de la mort. Au pied du mur, Alec est obligé de lui retirer l’utérus (ou un truc de ce genre) pour la sauver. Peu après, il est attaqué en justice par ses logeurs, et c’est lors de la confrontation que toute la fureur hystérique du médecin accusé est lâchée. Lorsque l’avocat de la partie adverse lui demande s’il se prend pour Dieu, voici ce qu’il lui répond :

"Quand j’opère quelqu’un, une femme ou un enfant et que le conjoint ou les parents attendent dans le couloir, les mains serrées contre leur poitrine, qui croyez-vous qu’ils prient ? Dieu ?!! Non. Ils prient pour que la main du chirurgien ne tremble pas, pour que l’intervention se passe sans encombre, pour que leur enfant soit sauvé, ils demandent au chirurgien d’être le meilleur !!... Vous me demandez si je me prends pour Dieu !! Je vais vous répondre... je suis Dieu !!!"

Il se lève et sort. Ce monologue tout édifiant qu’il soit reste, pour moi, une apothéose scénaristique, tant il correspond parfaitement au fond du précipice, au bord duquel tout chirurgien de renom marche durant sa carrière. Il est à noter que ce film fut écrit entre autre par Aaron Sorkin, le créateur de The West Wing.

Mais le troisième volet des aventures de West ne serait rien sans la présence du gigantesque Jeffrey Combs, qui ne lésine à aucun moment sur les regards en coin et des répliques qui font mouche. Le très grand Jeffrey, l’homme dont le corps est la carte de la souffrance, a atteint une dimension quasi biblique avec ce personnage de Docteur West. Plus connu dans certains pays que Moïse lui-même, Jeffrey Combs n’a pas eu la carrière qu’un acteur de sa trempe aurait dû avoir. Pourtant les multiples expressions dont son visage est capable auraient dû suffire à faire de lui un acteur à part entière, sans qu’il reste cantonné à ce type de rôles dans les productions de son ami Yuzna, ou bien à des apparitions telle que celle de Frighteners de Peter Jackson. Bien sûr face à cet acteur hors normes - hors tout en fait - il faut avouer que Simon Andreu en directeur de prison (le Warden Brando c’est lui) remplit son office de manière fort plaisante.

En effet, démoniaque et pervers à souhait, Simon Andreu (prononcez Simone s’il vous plait !!) est au poste de directeur de prison, ce que Dathan fut pour le peuple hébreux : une personnification du sadisme. Andreu possède une assez longue carrière espagnole. Apparaissant dans le raté Marquise de Vera Belmont, ou bien en chirurgien plastique dans l’inutile enième James Bond, Die Another Day de Lee Tamahori, il tourne en ce moment dans une production europeènne retraçant la vie dissolue non pas de Gérard Floque mais bel et bien de Néron, Empereur de son état.

Mais la palme des palmes revient sans conteste au prisonnier de l’année, le bien nommé Speedball (ce nom ne se fait jamais entendre dans le film mais bon), ou si vous préférez l’immense SANTIAGO Fuerte SEGURA. C’est allégé de près de 30 kilos (croyez moi c’est ce qui vraiment fait le plus peur !!), que Santiago nous revient en accro des drogues en général, et plus particulièrement du fameux liquide vert du Docteur West. Et quand on voit dans quel état euphorique ça le met, on a bien envie d’essayer nous aussi.

Pour en finir et parce que il y a une fin à tout, je pense que Beyond Re-Animator est LE film à voir en préambule de Savage Streets (Les Rues de l’enfer /1984), film d’arbalète par excellence. Film jubilatoire à souhait, Beyond Re-Animator est un savant mélange de gore hystérique, de blondasse avec bas et porte-jartelles, de vert fluo, d’éclatement de la rate, de lancer de marteau et de fellations morbides. Il est certain que les dernières aventures d’Herbert West resteront longtemps dans vos mémoires, et vous convaincront d’apprivoiser un rat à l’aide de votre bite.

Re-Animator (1985) réalisé par Stuart Gordon, bénéficie de deux éditions :

- la 1ére (pas vu) est une édition spéciale éditée par Elite Entertainment. Le film est présenté en 1.85 et uniquement en mono. Au programme, des commentaires audio de Stuart Gordon, de Brian Yuzna et du casting. Bandes annonces et spots TV sont à la pelle ainsi que pas moins de 20 minutes de scènes additionelles. Bizzaremenbt le DVD est un All Zone.

- la 2ème est une édition (zone 1) double collector ré-éditée par Elite Entertainment, nommée "Millenium Edition" et remasterisée en THX s’il vous plait. Copie restaurée de folie, les couleurs n’ont tout simplement jamais été aussi belles, vive les pressages anamorphiques. Le film est présenté dans son format d’origine 1.85:1. Pour ce qui est du son c’est tout bonnement éNORme (DTS et 5.1, mais aussi le mono d’origine). Pour ce qui est des suppléments : le commentaire audio comme de coutume de Stuart Gordon, de Brian Yuzna, et des acteurs. Soyez attentif pour la scène de bouffage de tétons, l’euphorie générale règne dans le studio d’enregistrement.
Sur le 2ème DVD des interviews viennent compléter tout ça : Brian et Stuart y vont de leurs anecdotes, le scénariste et le compositeur apportent chacun leur pierre à l’édifice, tandis que le rédacteur de Fangoria nous explique le mythe. A cela viennent s’ajouter 16 scènes rallongées, des scènes coupées, des bandes annonces et des TV spots. Puis pour les fans une discussion avec Richard Band, le compositeur, qui tente de nous faire comprendre pourquoi il a repomper Bernard Hermann et sa partition de Psycho. Enfin et pour terminer nous avons le droit à 3 scènes storyboardées en multi-angles, faisant logiquement place à une gallerie de photos, des biographies et les filmographies de tout le monde.
Bref l’ultime édition !!!

Bride of Re-Animator (1989) réalisé par Brian Yuzna, existe aussi en deux éditions :

- la 1ère éditée par Pioneer/Artisan comprend le film en version coupée sur une face et en version non-coupée sur l’autre face (1 minute de différence, si ça c’est pas du chipotage !!). Le film y est présenté en 1.33 (son format d’origine mais vous pouvez choisir de visionner le film dans sa version matée) et ne figura pas au panthéon des plus belles copies trouvées pour la confection d’un DVD (taches inombrables). Quant au son, il est nécessaire de pousser plus fort son ampli pour enfin décrypter la totalité de la bande son. Pour ce qui est des suppléments, le commentaire audio de Brian Yuzna, de Jeffrey Combs, et des membres de l’équipe chargée des Effets Spéciaux ; une malheureuse parce que unique scène coupée ; une featurette bien courte ; un making-of des effets visuels ; dessins et photographies.

- la 2ème est éditée ou plutôt ré-éditée par Artisan le 19 août de cette année. Au rendez-vous le film et c’est déjà pas mal.

Beyond Re-Animator (2003) réalisé par Brian Yuzna, existe en zone 1 et en zone 2 :

- En zone 1 (pas vu) :
Edité par Lion’s Gate Films, le film y est présenté en 5.1 ainsi qu’avec des sous-titres optionnels anglais et espagnols. En suppléments, un commentaire audio du réalisateur, une featurette et un court making of du clip video.

- En zone 2 (sortie prévue pour le 3 mars de cette année) :
Edité par Studio Canal, le film est présenté dans son format d’origine. Le 5.1 est de la partie aussi bien en VO qu’en VF. Aucun supplément, si ce n’est une page de texte en vert fluo quasiment illisible.

Il existe également deux VHS américaines, l’une sous-titrée en espagnole et l’autre en VO pure. Voili Voilou.

[1"Unleash Hell", scandaleux emprunt au Général Maximus qui pria en son temps, d’autres gladiateurs d’ouvrir la porte des Enfers !!

- Article paru le mardi 3 février 2004

signé Takeuchi

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