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Japon

Gojira tai Megaro

aka Godzilla VS Megalon - King Kong Dämonen aus dem Weltall | Japon | 1973 | Un film écrit et réalisé par Jun Fukuda | Avec Katsuhiko Sasaki, Yutaka Hayashi, Hiroyuki Kawase, Kanta Mori, Robert Dunham, Kotaro Tomita, Wolf Otsuki, Gentaro Nakajima, Sakyo Mikami, Shinji Takagi (Gojirâ), Hideto Odachi (Megaro), Tsugutoshi Komada (Jetto Jagâ), Kenpachiro Satsuma (Gigan)

Gojirâ... round 13 ou Gojira to Jagâ, Punch Punch Punch.

Gojirâ, Anguirus et un troisième ami ailé, ont formé une communauté de gentils campeurs sur une île des mers du Sud. Mais voici que des essais nucléaires dans la région viennent déranger leur vie paisible et nonchalante. Sur l’Ile des Monstres, les explosions font rage et la croûte terrestre ne tarde pas à se disloquer en plusieurs endroits. Mais laissons un instant ces braves animaux géants et changeons de décor.

Au bord du Lac Kitayama, Goro et son ami Jinkawa observent Rokurô, le petit frère du premier, en train de tenter désespérément de maintenir d’aplomb sur la surface de l’eau, le dernier prototype du pédalo/poisson créé par Goro lui-même. C’est alors que la tranquillité des eaux est sérieusement troublée par de fortes ébullitions et des éclairs sous-marins. Le niveau du lac baisse de plus en plus, et Goro et Jinkawa ont toutes les peines du monde pour ramener Rokurô jusqu’à la rive. Le Lac est maintenant entièrement vide, et une faille béante a déchiré son fond, donnant au paysage un visage apocalyptique.

De retour chez eux, les trois rescapés sont attaqués par des cambrioleurs. Malgré une féroce opposition, les voleurs chevelus et occidentaux parviennent à s’enfuir, non sans avoir laissé derrière eux, deux indices d’importance : une poignée de sable rouge et un bouton de veste de la même couleur. Jinkawa, apparemment plus à l’aise derrière un volant que dans le corps à corps, se lance à leur poursuite. Pendant ce temps, Rokurô aide son grand frère à remettre un peu d’ordre. Tout semble être là, les plans de la dernière invention robotique de Goro et surtout son prototype de Jetto Jagâ (Jet Jaguar).

Après de rapides analyses, le minerai rouge et le bouton s’avèrent avoir la même origine : l’Ile de Pâques. Cette curieuse nouvelle laisse libre cours aux hypothèses les plus folles, et oriente le débat de Goro et Jinkawa vers de vielles légendes comme celle du Continent Disparu de Mu [1]...

Les deux comparses ne sont pas très éloignés de la réalité, car au fond de la faille se trouve l’entrée du royaume de Seatopia qui, devant l’impétuosité des humains à reconduire d’années en années des essais nucléaires sous-marins, a décidé de réagir. Et pour frapper un grand coup, voire éradiquer l’humain, Antonio, le commandant en chef de cet Empire, va réveiller le monstre Megarô (Megalon), sorte de scarabée/tortue/coccinelle. Mais pour être bien sûr d’ordonner à la méchante bébête, les seatopiens ont besoin du Jet Jaguar de Goro.

Une courte ellipse plus tard, nos deux voleurs parviennent à kidnapper l’ingénieur as de la robotique et son frère, et à envoyer Jet pour qu’il guide Megalon jusqu’aux villes. Mais tout se serait bien dérouler si Goro n’avait pas inventé dans la foulée une commande à ultrasons, qui supplante n’importe quel autre système de radioguidage. Ainsi Goro envoie Jet chercher Gojira sur l’Ile aux Monstres. Gojira saisit d’emblée les tourments de Jagâ, et plonge du haut d’une falaise, au secours de l’humanité.

Mais Seatopia est loin de baisser les bras... eh bien puisque les humains demandent l’aide de Gojira, les gens d’en dessous font venir Gigan du tréfond de l’espace cosmique... ce qui porte le nombre de participants au combat de catch en prévision à... 4 !!!

Autant que vous le sachiez tout de suite, ce 13ème opus nous contant les burlesques aventures de notre lézard atomique préféré est un sous-produit que la Toho a tout de même eu le courage de sortir. Une mise ne place trop longue de quasiment 30 minutes, un délire biomanesque/sentai très très limite, voire carrément mal venu, le langage des signes entre Jet et Godzilla un peu « just », une profusion de « stocks shots » de manœuvres militaires, émanant du Sirpa nippon, et surtout qui ne sont jamais raccord entre eux... En plus de cela, il faut avouer que l’attente est longue : pas moins de 42 minutes avant une première confrontation kaiju/humain, et 49mn38 pour le premier carnage urbain, sans oublier que la confrontation finale, tant attendue, n’a lieu qu’au bout de 65 minutes. Bref devant ce film, on s’ennuie ferme, un peu comme Godzilla qui se tourne les pouces sur son île. De meilleures choses étaient sans doute possibles, mais bon Fukuda s’en sort toujours avec des trouvailles chorégraphiques sympatoches. Son seul défaut étant peut-être de ne pas avoir su insuffler le moindre rythme dans cette fable, un tantinet plus écologique que les autres.

En définitive, Godzilla VS Megalon n’est pas ce que l’on peut appeler une œuvre très inspirée, et reste donc parfaitement oubliable, si ce n’est our les 15 dernières minutes de combat, mais ça on commence à en avoir l’habitude... d’ailleurs le catch n’a jamais été aussi bon.

Ainsi le défenseur de la planète s’en alla au loin sur son île avec les siens !! Tandis que Jetto Jagâ rentre chez lui et a même doit à sa chanson... et ça c’est bien !!!

A titre indicatif, sachez que Jet Jaguar est le résultat d’un concours lancé par la Toho, qui cherchait à élargir son public en attirant les enfants dans les salles. Se calquant sur le dessin animé de Gô Nagai, Mazinger Z, le petit garçon vainqueur a même pu voir son dessin accroché sur le mur du labo de Goro... Moi quand j’étais petit j’avais dessiné un Patrick Bateman !!

Un DVD français (zone 2) édité par Aventi. Le film est présenté en 2.35, son format d’origine, et n’est écoutable qu’en version originale, le tout sous-titré en français bien entendu. La copie n’a pas bénéficié d’une remastérisation en bonne et due forme, les couleurs sont ternes et passées mais le pressage est nickel et la piste sonore en mono d’origine est sans gros défaut. Jumelé avec Gojira tai Mosurâ (Godzilla & Mothra, The Battle for Earth de Takao Okawara /1992). Pas de suppléments en vue sur ce DVD.

[1Le Continent disparu de Mu doit son origine au Colonel anglais James Churchward, qui en 1926 publia Le Continent perdu de Mu et tenta de démontrer que 12 000 ans avant l’ère chrétienne, exista une civilisation avancée qui, suite à une catastrophe naturelle sans précédent, dû se disperser aux quatre coins de la Terre. Le Col Churchward affirme que les civilisations égyptienne, précolombienne et indienne prennent leurs origines dans l’exode de ce peuple de Mu. Ce continent se serait situé entre les deux Amériques et le continent asiatique. Pour en savoir plus, sachez que James Churchward écrivit quatre autres ouvrages sur ce sujet.

- Article paru le lundi 27 juin 2005

signé Takeuchi

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