Mister Dynamite
Once upon a time in the west.
Rabiboché avec Jackie Chan depuis The Shinjuku incident, enfin un film digne du bonhomme, j’ai revu récemment l’une de
ses réussites de la fin des années 80. Lorsqu’il est sorti en salles à l’époque, ma connaissance du cinéma de Hong Kong se résumait à ses films et à ceux de Bruce Lee. Notre maigre pitance était simplement constituée du Jackie Chan de l’été. Encore étions-nous contents de les voir traverser le périphérique pour atteindre les rives de la Penfeld [1]. Je n’ai jamais été un grand fan des Indiana Jones, dont mon grand frère m’avait pourtant dit le plus grand bien. J’ai cette préférence perverse pour sa version hongkongaise menée par Jackie.
Ancien membre d’un groupe de pop music, Jackie s’est reconverti dans la chasse au trésor. Il vient juste de vendre une épée aux enchères, quand il est contacté par un ancien membre du groupe, qui était également son meilleur ami. Lorelei, la femme qu’ils se disputaient, raison pour laquelle Jackie a changé de métier, a été kidnappée. Les ravisseurs demandent comme rançon, trois pièces de l’Armure de Dieu, dont la fameuse épée. Jackie et Alan se mettent d’accord avec le possesseur de ces pièces pour les lui emprunter en lui promettant l’armure complète. Mais ils vont devoir emmener la fille de ce riche collectionneur avec eux pour la remise de la rançon.
L’intérêt de Mister Dynamite réside principalement dans les scènes d’ouverture et de fin, où les talents de cascadeur et de funambule de Jackie Chan se déploient dans toute leur splendeur. Je ne me souviens plus combien de fois, j’ai pu regarder la première scène où il tente d’échapper à la tribu à laquelle il a volé l’épée. Cette scène a contribué à forger sa légende car un saut d’une haute muraille faillit envoyer notre intrépide hongkongais ad patres. La branche qui devait freiner sa chute n’a pas résisté à l’assaut. Les cascades sont non seulement incroyables, mais elles sont aussi mises en valeur par un montage au cordeau. L’action est filmée sans coupe frénétique et la coupe, quand elle intervient, tombe juste au moment idéal. Un exemple d’efficacité. J’ai toujours trouvé le montage hongkongais de cette époque d’une efficacité redoutable et difficilement surpassable.
Le combat entre Jackie et quatre Amazones qui clôt le film est d’une intensité remarquable, aidée par un léger accéléré. Les quatre demoiselles de l’apocalypse, juchées sur leurs hauts talons, pilonnent Jackie avec un rythme endiablé, ne lui laissant pratiquement pas le temps de respirer tant leurs attaques se succèdent rapidement. Un combat qui est de la vraie dynamite.
Dans l’intervalle, le spectateur se distraira avec une poursuite en voiture réalisée avec l’aide de notre Rémy Julienne national et l’humour cantonnais du duo, Jackie Chan - Alan Tam. Ce comique me laisse souvent un peu froid, mais les scènes de Mister Dynamite sont d’une bonne tenue, s’il est possible de qualifier ainsi cet humour.
Le DVD de Mister Dynamite doit être disponible dans pratiquement tous les pays du monde.
[1] La rivière qui coupe Brest en deux, avec d’un côté Recouvrance et de l’autre Brest "même".



