That’s Cunning ! Shijo Saida no Sakusen ?
John Hugues meets Les Sous-Doués dans un film emmené par Namie Amuro... Aïe, la perfection me fait peur !...
Yumi Morishita et ses camarades sont des étudiants de la Nippon Rika University. Tout va pour le mieux du monde dans leur petite vie estudiantine, jusqu’au jour où ils découvrent qu’un de leur prof diabolique, de mèche avec un entrepreneur pas plus angélique, souhaite raser leur cité U afin d’y faire construire un grand hôtel. Que faire ?! Si les élèves réussissent leur examen, il n’aura plus aucun pouvoir... Oui mais Yumi et ses amis ne sont pas ce que l’on peut appeler des bons élèves. Une solution s’offre alors à eux : tricher... Le combat entre les étudiants fraudeurs et le professeur psychopathe peut commencer !
Hum ! hum hum !... ah ben oui, vous allez me dire que le bonheur et la perfection cinématographique sont des notions toutes relatives, surtout lorsque l’on en parle dans les colonnes de Sancho. Oui mais il faut bien avouez qu’à la seul perspective de voir LE film de Namie Amuro, j’étais déjà heureux...
Pour ceux d’entre vous qui n’y entravent que dalle en J-pop, Namie Amuro est une chanteuse ultra-méga connue qui aura vingt-cinq ans le 20 septembre... Bon, je ne vais pas faire l’éloge de ses chansons - qui sont bien évidemment géniales ! -, ni vous faire une bio détaillée, ni vous dire que son ancien groupe - les Super Monkeys - sont devenues les Max après qu’elle les ait quittées... Non, ne vous inquiétez pas !
...Donc, pour revenir à nos moutons, That’s Cunning ! Shijo Saida no Sakusen ? (que je nommerai That’s Cunning ! pour des raisons de place !), fait partie d’une série de films (Bokutachi no Eiga shirîzu) tournés entre 1995 et 1997 qui mettaient en scène des idoles/talento/chanteuses (notamment Rie Tomosaka, Yuki Uchida, Hinano Yoshikawa, Yasuko Matsuyuki, Kanako Enomoto, Emiri Nakayama, Akiko Yada et Sayaka Yamaguchi) dans des histoires pour ados, souvent adaptées de manga à succès. Là où That’s Cunning ! se démarque de ses comparses filmiques, c’est qu’il s’adresse aux deux publics ados, j’ai nommé les filles et les garçons, pour la bonne et simple raison que si l’héroïne n’est autre que mademoiselle Amuro, son héros n’est autre que Tatsuya Yamaguchi bassiste du non moins fameux groupe Tokio, groupe préféré des jeunes garçons nippons qui ne se sont pas encore trouvés sexuellement [1]... Avec de tels "ingrédients" de choix, les producteurs ne se sont pas trop mouillés, et le résultat est là ; That’s Cunning ! est une sorte de Animal House (American College de John Landis) super mainstream, un Ferris Bueller’s Day Off (La Folle Journée de Ferris Bueller de John Hugues) moins poétique ou encore un Les Sous-Doués de Claude Zidi (spéciale dédicace à Hubert Deschamps !) moins... euh bah non en fait pas "moins" ! "Moins, moins, moins" ! Avec tout ça vous allez me dire que le film est mauvais ! Et bien pourtant non ; moins par moins ça fait plus, c’est comme ça, c’est mathématique que voulez-vous ! Même si la plupart des gags sont un peu éculés, le film recèle malgré tout de bon nombre de trouvailles qui font sourire et même parfois carrément rire, ce qui soit dit en passant est le but du film.
Au niveau de la réalisation - très classique (je sais ça ne veut rien dire !) -, c’est l’habitué de la bluette adolescente Hiroshi Sugawara qui en est aux commandes ; on lui doit notamment Tokimeki Memorial (1997) - une adaptation filmique du jeu video -, Dream Maker (1999) avec Takako Uehara, Eriko Imai (...vous savez qu’écouter du Speed rend heureux ?!) et Issa de Da-Pump, ou encore le culte Bokura no Nanokakan Sensô (1988), dont il existe d’ailleurs une suite, mais il n’en est pas le réalisateur (donc en fait on s’en fiche !).
Bref, si vous aimez Namie Amuro, Tokio... euh non pardon ! Donc si vous aimez Namie Amuro ou les gentilles comédies sans vulgarité, et que vous souhaitez passer 99 minutes de pur bonheur, That’s Cunning ! est fait pour vous !... Quant aux autres, même si vous n’êtes accro qu’aux Cat III des familles, le prof psychopathe aux allures de Black Jack devrait vous satisfaire ! Finalement, comme disait l’ami Pangloss en reprenant la théorie leibnizienne "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes"... c’est pas l’bonheur tout ça ?!
DVD (pas vu) | Pony Canyon en association avec Fuji Terebi | NTSC | Zone 2 (Japon) | Format : 1:1:66 - 4/3 | Ne contient pas de sous-titres.
VCD (pas vu) | Universe (HK) | Contient uniquement des sous-titres chinois.
[1] Oh là là ! je plaisante !!!


