The Imp
La vache, c’est fou tout ce qu’on peut avoir comme choses à dire sur des films qui, pourtant, sont bien loin d’être bons ! Par où commencer ? Ah oui, je sais : l’histoire du film...
Voici en gros ce que nous dit le résumé en anglais sur le VCD Universe de The Imp :
"La journaliste Shan et sa soeur Kei rejoignent un voyage organisé dans un endroit reclus en Chine Continentale. Elles logent dans un petit hotel à mi-chemin. Une série d’incidents étranges se déroule, et les personnes qui voyagent avec elles se font tuer une par une. En réalité, les villageois sont les disciples d’un esprit maléfique. Ils humilient Shan et Kei, et les forcent à tenir lieu de sacrifices dans la cérémonie du village..."
Ca a l’air bien, non ? Et bien non seulement c’est pas génial (enfin si, mais pas dans le sens traditionnellement employé par les amateurs de "vrai" cinéma - plutôt dans le sens : "Les Aventures de Rocky et Bullwinkle, c’est génial !"... vous saisissez la nuance ???), mais en plus c’est pas du tout ça. Voilà le film que j’ai vu, moi...
L’héroïne s’appelle bien Shan (Diana Pang Dan), c’est vrai. Et elle a aussi une soeur - jumelle - du nom de Kei. Le truc, c’est que Kei, qui bosse dans une agence de mannequin à Hong-Kong, n’arrête pas d’avoir des cauchemars montrant sa soeur sur le point de se faire assassiner. Le lien télépathique entre les deux jumelles ayant toujours été très fort, Shan décide donc de partir en Chine, dans le village où sa soeur s’est elle-même rendu aux dernières nouvelles, pour en avoir le coeur net. Sur place, elle fait la connaissance d’une équipe de journalistes menés par Mark (Mark Cheng - on ne peut pas jouer dans Peking Opera Blues à chaque fois, hein...), venus filmer une cérémonie sacrificielle qui se déroule une fois tous les dix ans - mais qui, j’insiste, n’a rien à voir avec la trame du film (si ce n’est qu’elle nous offre une tentative de viol supplémentaire).
L’équipe s’installe effectivement dans un motel tenue par une femme étrange (Ruby Wong, mais pas celle que vous connaissez, ne vous inquiétez pas), qui tue brutalement quelques malheureux amants sous nos yeux. Mais nos héros, eux, ne sont pas mis en péril avant les deux dernières bobines : ils sont en effet tous bien trop occupés à s’envoyer en l’air. Pour terminer, il semblerait effectivement qu’un esprit maléfique rode dans les parages ; mais il ne fait en aucun cas l’objet d’un culte quelconque. Ce serait le petit frère de la tenancière du motel - le fameux ’imp’ (’rejeton maléfique’) du titre...
Pas grand chose à voir, hein ? Comme quoi, on ne peut vraiment plus faire confiance à personne...
Peu importe finalement, puisque le but de Ivan Lai est ici de nous offrir un étalage de poitrines et de poils pubiens, au cours de multiples parties de jambes en l’air - pour la plupart très sportives - mettant en scènes tous les protagonistes du film - et surtout ces demoiselles, vous vous en doutez bien.
D’ailleurs, le rôle de Shan est tenue par l’actrice (il s’agit bien ici d’un nom générique utilisé pour désigner les gens qui apparaissent devant la caméra, et pas d’un label de qualité) Diana Pang Dan, visiblement principalement connue (et appréciée) à Hong Kong pour ses mensurations - d’où son surnom sympathique : Mystical Breasts. Et il est vrai que la jeune femme est plutôt agréable regarder ; ce qui compense (un peu) son inaptitude à jouer... Qui plus est, la fausse pudique se la joue "à la Chingmy Yau" ! Je m’explique...
Là où toutes les autres actrices s’effeuillent généreusement pour nous faire tenir jusqu’à la fin du film, Diana Pang Dan s’efforce de ne jamais montrer quoi que ce soit de révélateur. Une main par-ci ou par là - que ce soit la sienne ou celle de son partenaire du moment - cache toujours ses attributs : on retrouve bien là la caractéristique première des grandes actrices "plastiques" HK... Peu importe, au rythme d’une scène de cul toutes les dix minutes (et ce pour trois-quatre bonnes minutes au moins à chaque fois - il y a même une scène interminable montée façon Daughter of Darkness !), on se laisse facilement emporter jusqu’à la fin donc, absolument fascinante, qui nous révèle les agissements parfaitement injustifiés de Ruby Wong et de son petit frère - le médecin du village - taré de première qui se déguise en femme pour en violer de vraies. Sa soeur n’est pas mieux, violant elle aussi frénétiquement nos héros à tour de rôle. Le tout baigné dans une ambiance bondage + scalpel + rats qui laisse penser que les scénaristes se nourissent exclusivement d’aliments périmés...
Bref, The Imp est un grand film, presque aussi grand que sa suite X Imp (Kenneth Lau Hai-Wai, 1999) qui n’a rien à voir d’ailleurs - si ce n’est d’offrir le rôle principal à Mystical Breasts...
Pour ceux qui seraient tentés de voir un autre film dans la filmographie conjointe de la demoiselle et du réalisateur Ivan Lai, je ne saurais trop vous (dé)conseiller The Kingdom of Mob, un nanar hallucinant avec Anthony Wong en flic-prêtre, si mes souvenirs sont bons... Vive les Cat III !!!
The Imp était disponible en DVD HK chez Universe, mais ne l’est plus ; le VCD est bien suffisant, donc ce n’est pas trop grave !
Faites attention toutefois de ne pas le confondre avec un autre film homonyme datant de 1981 et signé Dennis Yu : celui-ci pourrait être bien meilleur !!!




