Zero Woman : Dangerous Game
Cinq... quatre... trois... deux... un... zéro... woman (oui, je sais...)
Rei (Chieko Shiratori), la Zero woman de service dans cet épisode, après s’être débarrassée - violemment - de méchants voleurs d’organes, se voit confier une nouvelle mission : protéger Nana (Ichiho Matsuda), l’ex-petite amie du chef mafieux qui se trouve derrière ce trafic morbide. Alors que notre super héroïne hyper sexy déjoue une attaque surprise des hommes de main du sieur en question, elle décide d’emmener sa protégée mandatée loin de tous regards indiscrets, dans son propre appartement...
Sixième épisode parmi les sept que comporte cette magnifique série totalement culte, Zero Woman - Abunai Gêmu (Dangerous Game) est également le plus "travaillé" de tous... travaillé, travaillé... si, si, je vous assure ! Au premier abord, ce qui frappe, c’est le physique de la très charmante Chieko Shiratori qui campe ici le rôle de Rei, l’héroïne récurrente de Maxam (un genre de Gaga, en plus érotique) ; oui, Mademoiselle Shiratori est sans aucun doute la plus jolie, la plus athlétique, la plus "sexy-mais-pas-pouffiasse", bref la plus "tout" des Zero Women [1]. A la base de cette mythique saga, un manga, que l’on doit à Tôru Shinohara... mais le Japon étant le pays phare du direct-to-video, une adaptation filmique ne pouvait passer que par ce support, le coût étant moindre qu’une quelconque éventuelle escapade vers le grand écran.
Les ingrédients de base d’un Zero Woman sont à peu près les mêmes d’un épisode à un autre ; une jeune femme, dénudée ou laissant dévoiler ses "charmes" grâce à l’emploi de tenues appropriées, des méchants mentalement amoindris et très... méchants, une certaine violence graphique assez prononcée si possible, une musique composée par Stephane Collaro sur un Bontempi un soir de cuite, et une réalisation classique mais n’hésitant pas à faire dans le tape à l’œil quand le réa qui en est chargé se réveille de son coma... en somme, tout ce qu’on aime dans le direct-to-video du samedi soir !...
...alors me direz-vous, que se passe-t-il avec ce Abunai Gêmu ? Et bien il semblerait qu’hormis le choix judicieux de son casting, cet avatar d’une série qui semblait tourner en rond depuis la première seconde de son premier épisode soit tombé entre les mains d’un homme, Hidekazu Takahara pour ne pas le nommer qui, touché par la grâce divine du dieu de la série B, parvient à rendre son produit destiné à nos salons en un véritable film, aux personnages suffisamment "intéressants" pour nous donner envie de suivre leurs déambulations d’un bout à l’autre de ce périple d’une-heure-vingt, chrono en main. Kaneda, le bad guy de service est vraiment un sale type, et en plus bien déjanté ; notre bonhomme éprouve un grand plaisir - non dissimulé !... - à se travestir en "femme" et à se taper ses hommes de main d’une façon que je qualifierai d’éhontée...
Fait très étrange dans ce type de production, l’absence d’une quelconque vulgarité dans le personnage de Rei (hormis peut-être sur les photos d’exploitation, destinées uniquement à faire céder tout bon mâle, et l’obliger ainsi à sortir son porte-monnaie pour commettre l’acte irréparable) qui, même lorsqu’elle se retrouve nue, ne pose pas à tout va croupe en arrière toute poitrine dehors... non, et d’ailleurs, Chieko Shiratori et Ichiho Matsuda nous gratifient d’une séquence d’amour saphique où la pudeur et la découverte de l’autre sont de mise, dans un décor immaculé faisant ressortir une certaine pureté de l’acte, commis à mille lieues du soft-porn pompier de bas étages...
Alors finalement, ce Zero Woman - Abunai Gêmu est une surprise plutôt plaisante et inattendue ; à la fois agréable à regarder et agréable à suivre, qui, sans être un chef-d’œuvre, n’en demeure pas moins le meilleur de la série à tous niveaux... pourquoi s’en priver ?
DVD | Beam Entertainment - Maxam | NTSC | Zone 2 | Format : 1:1:77 - 4/3 | Images : Un pressage honnête, mais l’image video souffre d’un léger manque de définition qu’un transfert anamorphique aurait certainement comblé. | Son : Une stéréo claire qui cependant manque singulièrement de pêche. | ...bien entendu, ce DVD ne comporte pas le moindre sous-titre !
Suppléments : Trailers des sept Zero Woman... c’est tout.
Existe également en VHS (NTSC) aux Etats-Unis, en version sous-titrée.
[1] Dans l’ordre chronologique, du premier au septième Zero Woman, voici les différentes actrices (...) qui interprétèrent Rei ; Naoko Iijima, Natsuki Ozawa, Kumiko Takeda, Mai Tachihara, Mikiyo Ôno, Chieko Shiratori et Saori Ono.


